lundi 13 juin 2016

Une interprétation bien large...


Je poursuis encore ma quête de ce combat sans merci mené contre le théâtre par l'Église au fil du temps. Et à ce chapitre, les premiers Pères de celle-ci rivalisaient (comme il est possible de lire leurs opinions ici) en virulence et en intransigeance! 

Tertullien, dans son De spectaculis (écrit entre 197 et 202 après J.-C.), réussit à trouver - tiré, selon lui, de la Bible - un fondement à sa haine vis-à-vis du théâtre:

Sans doute nous ne trouvons nulle part cette interdiction: «Tu n'iras point au cirque ni au théâtre; tu n'assisteras point à des jeux ni à des représentations», explicitement formulée comme les commandements: «Tu ne tueras point; tu n'adoreras point d'image taillée; tu ne commettras point d'adultère; tu ne voleras point.» Mais c'est bien de cette interdiction qu'il s'agit dans les premiers mots du psaume de David: «Heureux l'homme qui n'est pas entré dans l'assemblée des impies, qui ne s'est pas arrêté dans la voie des pécheurs, et ne s'est point assis dans la chaire de corruption!»

Ainsi, David a parlé...

Ce qui m'intéresse le plus dans ces commentaires - outre la rhétorique fanatique - c'est toute cette charge négative qui s'est construite en parallèle avec l'évolution du théâtre au cours des siècles qui aboutit, de temps à autres, à des coups d'éclats (condamnations, excommunications, interdictions, censure)... et ce, jusqu'à des temps pas si lointains...