samedi 1 juin 2013

Nouvelles acquisitions!

Je viens tout juste de recevoir deux bouquins, commandés il y a quelques semaines, destinés d'une part à mon plaisir personnel... d'autre part à l'approfondissement de mes connaissances et de mon travail (de mise en scène, de recherche, de billet sur ce blogue).


Le premier, Et Molière devint Dieu, publié en 2009 aux éditions Domens sous la plume de Claude Alberge, raconte, dans une intéressante histoire anecdotique et richement illustrée, comment s'est construite la postérité de Molière, de sa mort à la grande période du XIXième siècle, de l'indifférence quasi généralisée à l'adulation. Comme cette histoire (vraie ou fausse?) publiée dans un journal en 1898, qui expliquerait peut-être la raison pour laquelle aucun manuscrit et très peu de papiers attribués à Molière n'ont été retrouvés:

Un paysan, conduisant  une charrette attelée d'un âne, s'arrête, rue de Richelieu, devant la porte de la Bibliothèque Nationale. Il demande à parler au directeur. «J'ai chez moi, depuis des années, une grosse malle pleine de papiers très vieux, les papiers de Monsieur Molière; il y a des lettres, des comptes, des pièces de comédie... Ma foi, comme ça m'encombre, plutôt que d'en allumer mon feu, je viens les lui montrer et lui demander s'il m'en donnerait bien une pièce de vingt francs.» La réponse est laconique: «Les bureaux sont ouverts le jeudi, de trois à cinq.» Et notre charretier se retire. Avec quelques retards, les autorités s'inquiètent et, ne le voyant pas revenir, lancent des appels dans la presse; les préfets mobilisent la maréchaussée sur la piste du mystérieux équipage. En vain.

L'autre essai qui vient d’atterrir sur ma table de chevet (enfin, sur n'importe quelle autre table de la maison!) est le fait de Anne-Françoise Benhamou, Dramaturgies de plateau, publié en 2012 aux Solitaires Intempestifs. 


Comme je ne l'ai pas encore feuilleté et que je l'ai acheté sur le simple intérêt du résumé de la quatrième de couverture, le mieux que je peux faire est de copier celui-ci: Je ne crois pas qu’on puisse chercher quelque chose au théâtre sans un cadre de pensée. Encore faut-il que ce cadre permette l’expérimentation de la répétition‚ et même la favorise‚ la provoque‚ la rende nécessaire ; autrement dit‚ que la réflexion dramaturgique conserve une ouverture qui appelle sa transformation par la scène. C’est ce processus de contamination de la pensée par le jeu‚ et réciproquement‚ que je nomme dramaturgie de plateau.