jeudi 14 février 2013

De la décentratlisation dans la représentation...


Voici, en liminaire, une description de ce que serait le cadre du théâtre contemporain. Elle est posée dès le premier paragraphe (p.9) de Théâtres du XXIe siècle: commencements (publié chez Armand Colin en 2012) et a le mérite, contrairement à beaucoup d'autres ouvrages du même type, d'atteindre une certaine clarté, notamment en ce qui a trait à la décentralisation de la représentation et au rapport avec le spectateur... 

Le théâtre raconte encore, même quand il ne s'en donne plus l'air, même quand il fait mine de radoter ou de ressasser, de tourner le dos aux beaux sujets. Même quand ses spectateurs s'étonnent de ne pas tout comprendre, ou d'apprécier le lendemain ce qu'ils auraient voulu saisir le soir même. Fables en mineur, fables en creux, fables intermittentes, fables trop belles pour être honnêtes, récits dont les conflits visibles ont disparu. Ici l'inquiétant acquiescement a remplacé l'affrontement en face-à-face, ici la digression perpétuelle tient lieu de centre, ici l'éblouissante transparence inquiète celui qui voulait pourtant tout savoir, ici un narrateur omniscient a remplacé les partenaires du dialogue alterné, et la simultanéité sert d'unique présent.

Le reste du bouquin sera-t-il de cette nature? Difficile à dire...

Je trouve fort intéressants tous ces théoriciens qui tentent de (re-)définir le théâtre d’aujourd’hui au-delà de cette vision téléologique imposée par les tenants du postdramatique. Le théâtre a-t-il tant changé (outre ses moyens techniques)? Toutes les réponses sont bonnes. Et c’est cela qui est formidable!

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