mercredi 18 janvier 2012

À venir... je l'espère...

Nous (le Théâtre 100 Masques) venons de déposer un projet pour un spectacle itinérant... un spectacle conçu spécifiquement pour la route... aux carrefours d'esthétiques toutes aussi diverses que le cirque, le théâtre de trétaux du Moyen-Âge et La Roulotte qui sillonnait (le fait-elle encore aujourd'hui?) les parcs métropolitains pour présenter des spectacles. D'ailleurs, voici une vidéo de l'installation de celle-ci:



Si le projet fonctionne, il fera bon prendre la route...pour un grand freak show sur l'histoire plus qu'anecdotique du Saguenay-Lac-Saint-Jean... Sinon...

Des quatuors...



La présente session est, pour moi, sous le signe de l'écriture de Daniel Keene... plus particulièrement, sous l'égide de ses Pièces courtes 1 et 2 (dont il était question ici), matière textuelle de mon cours.

J'apprécie cette écriture simple et efficace, traversée par un indéniable souffle poétique. Des textes «désespérés» et pourtant lumineux. Des textes qui portent, plus souvent qu'autrement, sur la solitude. L'absence de l'autre. L'impossibilité d'entrer en communication. Des textes courts à un, deux ou trois personnages. Des formes brèves... et denses.

Et j'aime Keene pour sa vision du théâtre... elle aussi poétique. Mais qui me parle terriblement. En fait foi cette (étonnante!) préface (enfin, cet extrait qui constitue le premier paragraphe de celle-ci):

En règle générale je préfère les quatuors aux symphonies. Dans un quatuor la contribution de chaque instrument peut être clairement entendue et peut être comprise. Le possible dialogue entre les instruments peut être extrêmement subtil, infiniment complexe; ou il peut s'agir de la forme la plus élémentaire d'appel et de réponse. Ce dialogue est, par essence, théâtral. Quand ils se conjuguent pour rendre une seule «voix», les instruments du quatuor peuvent créer un son à nul autre pareil, faire à la fois l'effet d'une tempête piégée dans une bouteille et celui du tumulte chaotique déchaîné depuis un champ de bataille. [...] Pour moi les «drames» des quatuors sont des drames humains; dans les complexités qu'ils inspirent et les réponses qu'ils exigent réside la matière de notre condition mortelle.


C'est beau, non? Vite une mise en scène!



Les trois fonctions dramaturgiques

Mon assiduité sur ce blogue est mise à mal par les temps qui courent. Il faut dire, à ma décharge, que le temps me manque pour monter les dossiers nécessaires à l'avancement du Théâtre 100 Masques et la préparation de mon cours, Dramaturgie et mise en scène.

D'ailleurs, pour tenter de bien cerner ce qu'est la dramaturgie (dont la notion est mouvante selon les théoriciens et autres sémiologues...), j'en ai fait un tableau synthèse qui en trace les trois grandes et principales fonctions.



Si l'on tente de donner une définition toute simple, la dramaturgie est la compréhension d'une oeuvre en vue de son appropriation et de son interprétation.