lundi 2 janvier 2012

Alors, ce 2012?

Bon. C'en est fini du temps des Fêtes pour cette année-là. Et après tout, aujourd'hui, c'est lundi. Il faut donc sortir un peu des vapeurs de l'alcool et l'orgie gastronomique. Maintenant est venu le moment de regarder ce qui s'en vient... disons pour les prochaines semaines et les prochains mois...

D'abord, parce que ça demeure mon principal employeur, il y a encore le Théâtre 100 Masques et sa direction générale et artistique. Avec nos ateliers (réguliers, scolaires, pour aînés). Et avec nos projets: la résidence intensive, pour The Mélanie's Show, et la reprise (et la sortie française!) de Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée d'après Alfred de Musset.

Par ailleurs, d'ici quelques jours, nous déposerons un projet dans le cadre du 175ième anniversaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Et alors qu'entreront les différentes réponses aux différentes demandes de subventions, nous en ferons d'autres et nous préparerons activement pour la tenue de nos activités estivales - soit La Marmite de Plaute sous la direction d'Élaine Juteau et nos camps de théâtres thématiques - et pour la programmation de la saison 2012-2013.

Je dis «nous»... mais dans les faits, pour les trois ou quatre prochains mois à venir, ce sera plutôt «eux», mon équipe. Parce que moi, je serai dans la préparation de mes cours - Dramaturgie et mise en scène et Atelier de production - et dans la participation à des activités connexes. Un retour aux sources universitaires... bien qu'avec le doctorat (même mis un peu en plan), je ne l'ai jamais vraiment quittées encore!

Pour ma part, je poursuivrai sans doute le tenue de ce blogue... bien que les sujets me manquent parfois (et ce, de plus en plus souvent). J'aimerais avoir des collaborateurs, un comité de rédaction... ou un comité mis en place dans le but de me fournir du matériel. J'aimerais aussi me procurer une caméra-vidéo et un logiciel de montage simple, efficace... et gratuit! pour faire de petites capsules. Diversifier le contenu... tout en revenant un peu plus sur des sujets locaux, nationaux.

Enfin, il reste, sur la table, de nombreuses activités de concertation à venir. Et elles viendront. En temps et lieux.

Ça commence donc comme ça. 1, 2, 3, go!

Du théâtre comme d'un sanctuaire de l'impudicité...

 
Un autre morceau de fiel contre le théâtre - un type de littérature que j'aime bien par le style et la fureur - rédigé par un des Pères de l'Église, Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien dans son De Spectaculis (qu'on peut lire ici).Une petite lecture qui nous reporte à la fin du second siècle et au début du troisième.

De même on nous commande de renoncer à toute sorte d’impureté: on nous ferme donc le théâtre, qui est, à proprement parler, le sanctuaire de l’impudicité, où l’on n’approuve que ce qui est désapprouve partout ailleurs. Aussi le plus grand charme du théâtre consiste d’ordinaire dans le spectacle des plus grandes infamies. Ce sont ces infamies que représente, ou un Toscan par ses gestes impudiques, ou un comédien aidé par des femmes, auxquelles il fait fouler aux pieds la pudeur de leur sexe, et qui ne rougissent pas sur lascène de ce qui les couvrirait de honte dans tout autre lieu; ou un pantomime, par les poses indécentes auxquelles on a accoutumé son corps dès l'enfance, afin qu’il pût en donner aux autres des leçons. Bien plus, ces misérables victimes de l’impudicité, qui ont prostitué leur corps au public, ne paraissent-elles pas aussi sur le théâtre, d’autant plus misérables, que ne découvrant ailleurs leur turpidité qu’aux hommes, ici elles la font paraître aux yeux des autres femmes, à qui elles avaient eu soin de se cacher jusqu’alors. On les expose à la vue de gens de tout âge et de toute dignité. De plus, un crieur public annonce ces courtisanes à ceux qui ne les connaissent déjà que trop. Voilà, dit-il, la loge d'une telle, il faut donner tant pour la voir : elle a telle et telle qualité. Mais passons sous silence des infamies qui devraient être ensevelies sous les plus épaisses ténèbres, afin que le jour même n'en fût pas souillé. Cependant, vous sénateurs , vous magistrats, vous citoyens romains, rougissez de honte et de confusion! Et ces malheureuses, qui ont étouffé en elles toute pudeur, qu’elles craignent de montrer au grand jour, aux yeux du peuple entier, les indécences de leurs gestes , et qu’elles rougissent au moins une fois l’an. Si donc nous devons avoir en exécration toute sorte d’impureté, pourquoi nous sera-t-il permis d'entendre ce qu'on ne saurait dire sans crime? sachant d'ailleurs que Dieu condamne toute plaisanterie et toute parole inutile. Pourquoi nous sera-t-il permis de regarder ce qu’il nous est défendu de faire ? Pourquoi les mêmes choses qui souillent l’homme par la langue ne le souilleraient-elles point par les yeux et par les oreilles? Les oreilles et les yeux sont comme les avenues de notre ame, et il est difiicile que le cœur soit bien net, lorsque les voies en sont corrompues. Voilà donc le théâtre interdit dès là que l’impureté est condamnée.

Qu'on se le tienne pour dit!