mercredi 26 octobre 2011

L'acteur meyerholdien...

Je m'occupe, ces temps-ci, à faire une synthèse de la pensée meyerholdienne... notamment en ce qui  a trait au rapport à l'acteur. Qu'on se rassure, je ne fais pas ça par simple loisir mais plutôt dans le cadre de mes recherches pour le doctorat...

Eraste Garine (Klesthakov) et Zinaïda Raikh (Anna Andreïvna) pendant Le Revizor de Gogol, en 1926

L'acteur meyerhodien a donc une conscience très grande de lui-même dans son rapport à l'espace, à son partenaire, à l'objet. Cette grande conscience se conjugue avec un contrôle aigu de son corps (d'où les exercices de biomécanique). Son travail se construit non pas sur le personnage, mais plutôt sur ses actions de comédien.

Ces deux éléments (rapport à l'espace et contrôle) sont essentiels pour qu'ils puissent agir en scène tout en maîtrisant le temps scénique (j'ai lu une formule à ce sujet: le jeu d'acteur, c'est essentiellement son duel avec le temps), le rythme.

Quand toutes ces notions sont acquises et mises à profit, un cadre est fixé... et à partir de là, l'acteur peut devenir improvisateur. Parce que oui, malgré l'impression donnée (que le metteur en scène est tout puissant), l'acteur reste, en quelque sorte, metteur en scène de lui-même.

Je profite de l'occasion pour remettre ici une vidéo de ce Revizor (qui correspond principalement au septième tableau, celui où Klesthaov est ivre... bien qu'il y ait au centre, la présentation d'un tableau   précédent - le troisième je crois - pour présenter les femmes) qui a fait date...

Et d'une autre première!


C'est ce soir que débute la nouvelle production des théâtres C.R.I. et À Bout Portant... La fuite des choses!

À toute l'équipe,


Guylaine Rivard, Vicky Côté, Éric Chalifour, Élaine Juteau, Sonia Robertson, Andrée-Anne Giguère, Serge Potvin, Étienne Provencher-Rousseau
et tous les autres qui tournent autour,


MERDE!