dimanche 11 septembre 2011

Au Festival International de théâtre de Mont-Laurier... 9

Autre journée bien remplie hier, au FITML... il est juste dommage, toutefois, que les productions soient présentées une seule fois... et qu'il y ait chaque fois deux productions en même temps (les représentations étant à 15h, 16h30, 18h30, 20h30). Il faut donc faire des choix... parfois difficiles.

La première pièce vue est Potestad, de La Granada. Il s'agit là d'un monologue d'une heure en espagnol (dont je me permets la retranscription du résumé dans le programme pour être certain de bien rendre cette histoire!): Pendant la dictature militaire en Argentine (1973-1983), il s'est commis les pires atrocités de l'histoire. Des hommes ont enlevé les enfants d'Argentins morts sous la torture; ces enfants considérés comme butins de guerre, ont été élevés par les bourreaux de leurs parents.


Seul en scène, dans un espace vide, l'acteur place une famille normale en scène dans une gestualité précise et d'une clarté surprenante malgré la barrière de la langue. Lui, sa femme, sa fille... qui n'est pas sa fille mais celle d'un homme qu'il a torturé alors qu'il était le bourreau. Vient alors le flashback (et la confusion pour le spectateur unilingue que je suis). Néanmoins, sa performance est frappante.

L'autre pièce, bien qu'en arabe, a fort bien passé étant donné que je connais bien le texte original. Il s'agissait là de La Leçon de Ionesco produit par la troupe Tawasol d'Égypte. L'expérience est intéressante: voir et tout comprendre en ne comprenant strictement rien. Étrangement, j'avais mes repères.


La mise en scène est assez traditionnelle... avec de fort bons comédiens!

Par la suite, nous nous sommes rendus au Gala des Arlequins organisé (enfin...) par la FQTA et pour lequel le Mic Mac avait trois nominations (pour La Défonce... belle coïncidence... d'ailleurs, nous avons reçu de bon commentaires tout au cours de la journée et encore ce matin). Les deux premières nous ont échappé (à savoir meilleur comédien et meilleure production) mais nous sommes repartis avec la dernière, Coup de coeur du jury.

La soirée s'est terminée tard... très tard... sous la tente du Festival dans une ambiance festive menée par les Brésiliens et suivie par nous, les Italiens, les Espagnols, les Français, les Israëliens, etc.

Décidément, c'est un fort beau festival... avec, jusqu'à présent, des productions de haut calibre. À l'époque, c'était un festival clairement identifié de théâtre amateur... mais je crois que maintenant (enfin, ça a été abandonné dans le nom!), c'est relativement ouvert à toutes les petites troupes...