dimanche 3 avril 2011

De la technique et du respect


Au théâtre, il n'y a, en fait, qu'une seule chose pour laquelle je suis impitoyable, c'est le rendu esthétique de la régie technique (son et éclairage). Les erreurs sont possibles, oui. Et ça arrive dans toute production... Soit.

Mais il y a une marge entre une erreur de parcours exceptionnelle (un retard, un oubli, un problème technique) et une succession de gaffes à toutes les représentations dans la conduite de la représentation.

Le régisseur a, devant lui, le texte de la pièce qu'il doit suivre avec méticulosité. Dans ce texte se trouvent toutes les indications nécessaires à son travail: moment dans le texte (ou geste ou déplacement) où envoyer le prochain éclairage (les fameux «cues»), le rythme, l'intensité, le volume. Il devient, en quelque sorte, responsable du spectacle, de son déroulement. Et il doit s'y coller de soir en soir, en prenant bien garde qu'une confiance néfaste s'installe et nuise à l'attention requise pour ce type de boulot. Il faut une écoute directe (discrète mais directe!) sur la scène. Une écoute quasi obsessionnelle.

Il s'agit là, en quelques sortes, d'un important élément spectaculaire parce que visible, tributaire de l'ambiance, de l'atmosphère qui doit régner sur les planches. Du coup, cette régie doit se faire sous l'égide d'un profond RESPECT aux multiples ramifications:
  • respect envers le spectacle dans son ensemble (car c'est sur la régie, par les éclairages, que repose la qualité esthétique de la représentation);
  • respect envers la mise en scène (et les choix qui ont été fait et les indications qui ont été données pour obtenir un résultat artistique défini);
  • respect envers la conception des éclairages (parce que cette régie repose, en fait, sur le travail d'un autre, le concepteur des lumières qui s'attend à la parfait exécution de sa conception);
  • respect envers les comédiens (comme je le disais, elle donne, par ses actions, une foule d'indications d'entrées et de sorties, et les comédiens se fient sur elle);
  • respect envers le public (les gens paient: ils méritent un travail professionnel).
Une mauvaise régie peut gâcher n'importe laquelle représentation et lui donner un caractère amateur désagréable.


Au théâtre, cette semaine! (3 au 9 avril 2011)


En cette première semaine complète du mois d'avril, voici quelques petits détails sur le calendrier théâtral pour les jours à venir...

Jeudi à samedi - 7 au 9 avril 2011
Salle Lionel-Villeneuve (Roverval), 20h
DEUXIÈME SEMAINE DE REPRÉSENTATIONS

Le Théâtre Mic Mac présente La Visite ou surtout sentez-vous pas obligés de venir! Un texte de Michel-Marc Bouchard mis en scène par moi-même: Comment mettre à l'abri un bonheur conjugal de l'invasion des parents, des amis et des relations? Comment éviter l'ouverture d'une porte ne provoque un flot de personnages de tout acabit qui vous trouvent si «accueillant» et finissent par vous exploiter? (tiré du site perso de Michel-Marc Bouchard)

Vendredi - 8 avril 2011
Salle Pierrette-Gaudreault, 20h

La Rubrique reçoit Les Frères Laforêt, une production de Janvier-Toupin Théâtre d'Envergure. Un texte de François Archambault mis en scène par Patrice Dubois: Loin au nord de notre pays, la terre a été défrichée et habitée par des hommes courageux, défiants et héroïques. La ressource forestière a été exploitée par des sociétés et bûchée par des hommes. Les époques ont fait apparaître, l'une après l'autre, des technologies impitoyables pour venir à bout de cette forêt qu'on croyait éternelle. Daniel Laforêt ''père'' est mort cette semaine. Il a donné sa vie à des milliers d'arbres, il les a aimés, questionnés, haïs. Dans le tiroir de sa commode, tout au fond de sa chambre, une enveloppe contient son testament. Ses fils, Philippe et Daniel, devront ouvrir cette enveloppe et honorer ou non les dernières volontés de leur père. Au pied de leur arbre généalogique comme au centre d'une arène, Philippe et Daniel Laforêt vont opposer leurs idées et leurs visions du monde dans un combat dont l'issue n'est rien de moins que la continuité de leur race.

Samedi - 9 avril 2011
Salle François-Brassard (Jonq.), 20h

Diffusion Saguenay reçoit - et offre à des coûts exhorbitants... soit 45$ régulier et 35$ étudiant!) - Les palmes de M. Schutz. À noter que lors du dernier passage de cette production dans la région, à Alma, en septembre, le coût d'entrée était de 32$ régulier et 27$ étudiant... Une grande comédie inspirée de la vie de Pierre et Marie Curie. C’est à la fois une comédie, une histoire d’amour et un suspense qui engendre une course contre la montre pour s’assurer de gagner les «Palmes» tant convoitées par M. Schutz, le directeur.

C'est à peu près tout, je crois... à moins que je n'oublie des trucs. On me le fera savoir, si c'est le cas...