mardi 25 janvier 2011

Problème d'exiguïté!

M. Faure (?), Exiguité (peinture trouvée sur ce site)

Y a-t-il quelque chose de plus chiant, dans le merveilleux monde du théâtre saguenéen - et avec son expansion qui semble parfois n'avoir pas de fin! - que d'avoir à partir à la quête d'un lieu de travail... que ce soit pour des formations, des répétitions, des représentations? (Et là, je ne parle pas de ces fois où on pense avoir un lieu et qu'à la toute dernière minute, une erreur ou un manque d'information nous prive d'un droit d'occupation!)

On ne peut pas se le cacher: les lieux disponibles sur le territoire de la grande ville sont limités. Les plus communs et les plus utilisés étant la salle Pierrette-Gaudreault et la salle du Facteur culturel au Mont Jacob, le Côté-Cour de Jonquière, la salle Murdock et la salle Marguerite-Tellier du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi. Des salles qui servent principalement aux fins de représentations... Chacune avec ses forces et ses faiblesses. À cela s'ajoutent les salles de l'Université même si celles-ci sont réservées presque exclusivement - à moins d'avoir une entente préalable - à l'usage académique...

Alors, dans ce contexte, voici un petit exercice d'imagination... Que se passe-t-il quand:
- le Théâtre du Faux Coffre ne présente pas un mais cinq spectacles durant l'année sans compter les reprises?
- le Théâtre 100 Masques s'obstine à faire trois productions annuelles en plus de ses ateliers?
- le Théâtre À Bout Portant produit deux spectacle rapprochés (et que s'ajoute une recherche plus personnelle à la directrice et à un camarade)?
- les Têtes Heureuses projettent encore une diffusion d'un spectacle étranger et des petites formes?
- le Théâtre La Rubrique utilise de belle façon ses lieux?
- le C.R.I. et le T.A.C. ayant aussi leurs activités régulières?
- chacune des activités de représentation nécessite un travail préalable en salle?
Et je fais abstraction ici des autres événements ponctuels et des autres organismes qui ont aussi besoin d'espace (comme les écoles de danse, la Tortue Noire, Racines Gumboot, ManiganSes, etc.)

Et les besoins sont réels voire nécessaires... et souvent, des compromis doivent être faits pour une cohabitation parfois forcée.

Dans l'idéal des mondes, chacun de ces organismes aurait les moyens financiers nécessaires pour acquérir et développer son propre lieu (ou, pour ceux qui en ont déjà un, d'avoir les agrandissements qu'ils méritent!) qu'il animerait comme il l'entendrait. Belle utopie! Un quartier des théâtres!

Le résultat de ce dynamisme apparent provoque plutôt des irritants, des conflits d'occupations, des exiguïtés dans l'espace-temps propres à créer des tensions inutiles et ô combien enrageantes lorsqu'elles surgissent. Les solutions? Je ne pense pas qu'il y en ait... sinon de poursuivre en tentant de concilier ses envies et ses besoins avec ceux des autres. Parfois plus facile à dire qu'à faire.