mardi 9 novembre 2010

Boules en stock! [Carnet de notes]


L'équipe s'élargit cette année en faisant de la place pour cinq comédiens qui enchaîneront les numéros revisitant les grands classiques de la Noël: Marilyne Renaud qui reprend le rôle de Mme Weiss, animatrice de la soirée; Louison Renaud, Mélanie Potvin et Pierre Tremblay qui incarneront tout autant de Mères-Noël; et enfin (et non le moindre!), Patrick Simard, petit faire-valoir.

Ce soir, c'est la première répétition avec l'équipe complète.

Encore une fois, il s'agit de partir le bal des Fêtes avec un spectacle un peu grinçant sur les traditions. Les thèmes: noël et la religion, noël et la séparation, noël et les pauvres en haillons, noël et le bedon, noël et les réveillons, noël et les passions, noël et les rejetons...

Un cabaret festif haut en couleur... enfin, pas tant, puisque tout est rouge.

Fatigues

Il y a, dans ce beau milieu, une fâcheuse propension à se draper dans les superlatifs qualitatifs flattant qui un ami, qui un employeur potentiel...

Il y a, dans ce beau milieu, une fâcheuse propension à se comparer, se mesurer à l'aulne de ses propres critères... la médisance et l'hypocrisie devenant la principale arme pour sinon se remonter, du moins abaisser l'adversaire..

Il y a, dans ce beau milieu, une fâcheuse propension à se vexer, se contrarier, se froisser, s'indisposer, se mortifier, s'offusquer se replier sur soi... tout en tentant de ménager et la chèvre et le chou...

Il y a, dans ce beau milieu, une fâcheuse propension à se draper dans le rôle de victime, de martyr socio-économique, de souffre-douleur...

Oui, il y a beaucoup d'irritants...


Un jeu nécessaire

Saint Thomas d'Aquin

Alors que les pères de l'Église se répandaient de tout leur fiel contre le théâtre (voir , et ) pour sombrer dans le spectacle de leur propre égocratie... d'autres, au fil du temps, ce sont avérés moins obtus et plus ouvert à ce jeu de l'homme par l'homme.

Voici ce qu'en dit Saint Thomas (1225-1274), un théologien (dans un extrait publié dans la brique L'art du théâtre d'Odette Aslan):

Le jeu est nécessaire au commerce de la vie humaine: or, tout ce qui est utile au commerce humain peut justifier un métier; le métier des histrions, fondé pour la consolation des hommes, n'est donc pas en soi-même interdit, et ils ne sont pas en état de péché, pourvu qu'ils jouent avec modération, c'est-à-dire sans recourir dans leur jeu à des commerces et des affaires illicites; d'où il s'ensuit que ceux qui les rétribuent raisonnablement ne pèchent point, mais qu'ils agissent avec justice en attribuant une rémunération à leur travail.

Et voici que nos pauvres âmes d'histrions sont sauvées... promesse de Saint Thomas (qui n'est pas - dommage.. car l'ironie aurait été trop belle! - celui qui doute et qui fait proverbe)...