mardi 2 novembre 2010

Par le trou de la serrure du temps


Le Théâtre 100 Masques s'est échiné, au cours des derniers mois, à la réalisation d'un parcours audio-théâtral commandé par Ville de Saguenay.

Ce parcours, Par le trou de la serrure du temps, construit à partir des trois circuits patrimoniaux du Croissant Culturel (Aux origines historiques de Chicoutimi et du Saguenay, Le développement commercial du centre-ville et Des institutions régionales), est constitué de 33 capsules différentes (écrites par Anick Martel, Martin Giguère et moi-même) comme tout autant de regards en arrière sur l'histoire. Celles-ci sont appuyées par les descriptions factuelles et vérifiées des panneaux qui jalonnent ces dits-circuits.

Le but donc: amuser, revoir notre histoire. De petites fictions plus ou moins historiques mais toujours théâtrales (avec les voix de Jessyka Maltais-Jean, Mélanie Potvin, Martin Giguère, Patrice Leblanc, Louison Renaud, Anick Martel et moi-même)! Des ambiances, des atmosphères, des univers précis grâce à la conception rigoureuse et imposante de Patrice Leblanc.

Pour entendre (ou télécharger en vue de marcher les circuits) ces capsules, il faut passer par le site de Saguenay Capitale Culturelle, en cliquant ici.
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Auteurs des capsules:
Martin Giguère: 2-5-7-12-18-21-23-24-26-28-31
Anick Martel: 1-4-6-9-11-14-16-17-20-27-32
Dario Larouche: 3-8-10-13-15-19-22-25-29-30-33


Jouvet et l'amour du théâtre

Louis Jouvet est l'un des grands théoriciens-praticiens du théâtre... et bien que ses points de vues théoriques sur le jeu et le rapport au texte ne me touchent pas particulièrement (et je dirais même qu'ils m'ennuient!), ses écrits d'ordre généraux résonnent pourtant avec une force telle, un amour du théâtre si puissant qu'il est difficile d'y rester indifférent:


Le théâtre est un secret. La seule façon d'en parler est de parler du métier pratiqué... Rien n'est enseignable ou communicable de cette science empirique... Tout ce qu'on cherche à formuler est continuellement mis en déroute, car il n'y a au théâtre rien de général: tout y est particulier, éphémère... Les théories ne peuvent se faire qu'après l'action et alors elles n'ont plus d'intérêt... Pour mettre en scène une pièce, il faut, comme disait Schopenhauer pour les chefs-d'œuvre de la peinture, enlever son chapeau et se mettre à genoux avec tendresse.
(Préface à La Pratique, de Sabbatini, 1942)