jeudi 18 mars 2010

Le cas du CAS

Ce matin, on peut lire, dans Le Quotidien, une chronique d'Isabelle Brochu intitulée Diffusion de la culture à Saguenay: un gâchis. Après un bref topo de la situation (salle de spectacle reportée aux calendes grecques, faillite du Théâtre du Saguenay, création de Diffusion Saguenay et surtout, relations conflictuelles permanentes entre le milieu culturel et l'administration municipale) elle y va d'un commentaire que je reproduis ici:

Outre Montréal, Saguenay est la seule ville qui bénéficie de la présence d’un Conseil des arts qui a aussi le mandat d’agir comme conseiller auprès des élus municipaux. Cet organisme est reconnu par le milieu culturel et trois conseillers municipaux y sont présents. Le Conseil des arts de Saguenay est complètement absent du dossier de la diffusion. Jamais les élus n’ont fait appel à lui. On préfère les avocats et les comptables qui, sans offense, ne sont pas des experts en la matière. Le secteur des arts et de la culture ressemble de plus en plus à un faire-valoir pour les élus. On se vante d’avoir créé un Conseil des arts qu’on ne consulte pas. On se vante d’être la Capitale culturelle en faisant fi de l’expertise et des besoins du milieu. Mais on s’assure d’être présent à la table d’honneur lors du lancement des évènements !

Ce commentaire pose, entre les lignes, une question capitale: Que se passe-t-il, présentement, avec ce Conseil des Arts de Saguenay? Où en est-il? Pas tant dans son rôle de représentation (qui à mon avis incombe plus au Conseil Régional de la Culture) que dans son mandat fondamental: soutenir les organismes... Car faut-il rappeler que les réponses (prévues dans les règlements pour la fin du mois de janvier - voir le lien, le dernier paragraphe de la page -... soit il y a presque deux mois) aux demandes de subventions déposées en octobre dernier sont encore (du moins jusqu'à aujourd'hui!) lettres mortes, reportées de semaine en semaine?

Le Conseil des Arts de Saguenay est vite devenu, et avec raison, un joueur majeur dans le financement des divers organismes culturels du territoire. Peut-il être sujet aux humeurs de part et d'autre de la ligne rouge? Et s'il peinait également à se maintenir la tête hors de l'eau? D'où les questionnements qui surgissent devant une telle absence. Si elle se maintient encore longtemps, compte-tenu des événements qui secouent le milieu culturel depuis quelques mois, les paranoïaques ne tarderont pas à y voir là une marque municipale (à moins que le problème ne réside ailleurs)...

Car, encore une fois, manifestement, quelque chose quelque part cloche.