mercredi 30 septembre 2009

Pour une nouvelle définition de la théâtralité...


Cela commence peut-être à transparaître au fil des années et des billets qui se succèdent: l'une des préoccupations majeures de ma pratique (et de ma recherche...) concerne l'articulation scénique de la théâtralité, concept qui, bien qu'on en saisisse généralement bien le sens, demeure flou et difficile à circonscrire.

À preuve, voici ma première tentative de sa définition... lors du dépôt de mon sujet de recherche au doctorat (voir le billet du 20 mars dernier).

La théâtralité... Barthes la définit ainsi: «C’est le théâtre moins le texte, c’est une épaisseur de signes et de sensations qui s’édifie sur la scène à partir de l’argument écrit[1]

En d’autres termes, c’est le langage concret de la scène. C’est le discours visible qui s’élabore en mimétisme, en complémentarité, en parallèle ou en opposition avec le discours audible. Elle englobe un grand nombre de vecteurs différents[2] concentrés en un même lieu pour une stylisation de la vérité scénique.

Enfin, «on peut aussi parler de théâtralité à propos de la présence, dans la représentation, de signes qui disent clairement la présence du théâtre[3]».

Alors que je croyais la chose naïvement la chose réglée (si tant est que cela puisse être!), voilà qu'on en rajoute et qu'on retourne la question en tout sens. Ainsi donc, nouvelle petite définition nuancée et pleine d'ouvertures de Bernard Dort, dans les notes du Liminaire (par Gilbert David et Hélène Jacques) du numéro 88, Devenir de l'esthétique théâtrale, de la revue Tangence (voir, à ce sujet, le billet du 18 septembre):

Bernard Dort a proposé de redéfinir ainsi la théâtralité: «Il ne s'agit plus de savoir qui l'emportera, du texte ou de la scène. [...] C'est une compétition qui a lieu, c'est une contradiction qui se déploie devant nous, spectateurs. La théâtralité, alors, n'est plus seulement cette épaisseur de signes dont parlait Roland Barthes. Elle est aussi le déplacement de ces signes, leur impossible conjonction, leur confrontation sous le regard du spectateur de cette représentation émancipée» (La représentation émancipée, Arles, Acte Sud, coll. Le temps du théâtre, 1988, p.183).
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[1] Cité dans Les termes clé de l’analyse du théâtre, Mémo Seuil, Paris, 1996, p.83.
[2] Nous y retrouvons, entres autres, la mise en scène, les types de jeu, la scénographie, les éclairages, la musique, les accessoires, les costumes, etc.
[3] Ubersfeld, Anne, Les termes clé de l’analyse du théâtre, Mémo Seuil, Paris, 1996, p.83


mardi 29 septembre 2009

Théâtre et iconoclastie


Voilà une définition du théâtre qui me plaît bien... en fait, il ne s'agit pas d'une définition, mais plutôt d'un objectif du théâtre:

Le mot théâtre résonne vraiment de façon la plus inattendue et la plus éloignée. Pour moi c'est un mot qui passe et repasse par un autre mot moins connu, mais non moins fascinant, un mot du patrimoine byzantin et inflexible: «iconoclastie». Le théâtre, et chaque forme d'art qui ne se mesure pas à sa propre possibilité, factuelle, de ne pas y être, ne m'intéresse pas.

Cette citation vient de Romeo Castellucci... dans Les Pèlerins de la matière (p.99), essai publié aux Solitaires Intempestifs en 2001.

lundi 28 septembre 2009

Une région en deuil

Je viens d'apprendre la triste nouvelle: monsieur Ghislain Bouchard est décédé la nuit dernière, à l'âge de 77 ans. Il fut l'instigateur des grands spectacles, dont le plus connu demeurera sans doute La fabuleuse histoire d'un Royaume (puis suivra Le Tour du monde de Jos Maquillon et La tournée folle du Grand-Brûlé). Au cours des dernières années, je l'ai rencontré pour les productions Huit femmes et L'Opéra de quat'sous...

Un caractère bouillonnant... avec qui j'ai eu beaucoup de plaisir.

Mes sympathies à toute sa famille et ses amis proches qui ont tenu le théâtre à bout de bras durant des décennies.

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Décès d'un grand bâtisseur (JF Caron, Voir)
Un bâtisseur nous quitte (D. Pelletier, Spécial du jour)

Pour une définition de l'acteur contemporain...

Belle petite définition de l'acteur (osons le mot!) post-dramatique tirée de la description du travail de Romeo Castelluci sur Giulio Cesare de Shakespeare (1998) avec des corps stigmatisés... car bien que fort spécifique, ces quelques lignes peuvent donner une bonne idée de la place de ce corps, de cet acteur dans le théâtre contemporain, l'avant-garde contemporaine:



(vidéo faite par la Societas Raffaello Sanzio, cie de Castelluci)

L'acteur, quant à lui, exposé à des regards stigmatisants, est réduit à son seul corps. Le rôle, le personnage, la personne même, disparaissent et le corps stigmatisé s'avance seul sur scène. L'acteur n'est plus alors une personne en scène pour représenter le personnage; il n'est plus une personne sociale, civile, il est un corps, et corps ne désigne «que sa seule présence dans une auto-deixis» (Lehmann, 2002: 264) tant, parfois, la focalisation sur le stigmate et l'horreur qu'il génère peuvent être grande.
Bénédicte Boisson, Annuaire Théâtral no.37, Le Théâtre ou l'exhibition du monstre


dimanche 27 septembre 2009

L'offre et la demande


Tiré de la chronique de Nathalie Petrowsky, Ça manque à ma culture, La Presse, samedi 26 septembre 2009:

Mais en même temps que Brault [Simon Brault, directeur de l'École Nationale du Théâtre qui vient de faire paraître Le Facteur C] se réjouit de l'effervescence culturelle, affirmant au passage que désormais l'avenir passe par la culture, il s'inquiète aussi. Un peu de la surabondance de la production artistique et beaucoup de la demande, pour ne pas dire du déclin de la demande. Car une vie culturelle ne peut être en santé, épanouie et pertinente que si elle répond à une demande. Or au Québec, nous avons beaucoup développé l'offre et un brin négligé la demande, convaincus que les oeuvres intéresseraient les gens parce qu'elles existaient et que les salles se rempliraient d'elles-mêmes tout simplement parce qu'elles avaient quelque chose à offrir. Malheureusement, le public ne répond pas toujours à l'appel.

C'est fou comme ce petit paragraphe peut être appliquer pratiquement mot pour mot au contexte culturel d'ici!

La semaine théâtrale (27 sept. au 3 octobre 2009)

Ce vendredi-ci sera assez conséquent pour qui aime le théâtre...

Vendredi - 2 octobre 2009
Centre des Congrès (Holiday Inn), Jonquière, 11h45-12h45


Dans le cadre du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean (du jeudi 1er octobre au dimanche 4 octobre... programmation officielle ici), assistez (Place Québécor) à une table ronde présentée par le Théâtre La Rubrique et animée par Monsieur Pierre-Paul Legendre. Sous le thème L'évolution de l'acteur dans le théâtre québécois, entendez ces trois hommes qui n'ont plus besoin de présentation: Messieurs Albert Millaire, Jean-Rock Gaudreault et Michel Tremblay. Gratuit.

Vendredi - 2 octobre 2009
Théâtre Palace d'Arvida, 20h

ProDucSon présente Femme de rêve (admission 40$, membre 37$), une production de Les Amis de Claude... Heurtez votre manière de percevoir l’âme sœur avec la pièce Femme de rêve, en compagnie de Martin Drainville, Luc Guérin, Nathalie Mallette a travers un récit invraisemblable où l’Être idéal se transforme en Méphistophélès.Se cacherait-il, derrière votre vision de la femme parfaite, le ferment d’un cul-de-sac amoureux, voire l’enfer?

Vendredi - 2 octobre 2009
Auditorium d'Alma, 20h

L'Auditorium d'Alma présente Matroni et moi, dans une mise en scène de l'auteur, Alexis Martin... avec Émilie Bibeau, Gary Boudreault, Pierre Lebeau, François Létourneau et Jacques L'heureux.

samedi 26 septembre 2009

Moi, je vote pour...

Tiens, tiens... surprise: le projet de nouvelle salle de spectacle à Saguenay s'immisce définitivement dans la campagne électorale municipale! Qui l'eût cru?

Cette semaine, le 25 septembre, Le Quotidien titrait Salle de spectacles: le coût atteindrait 40 millions de dollars... Le rapport attendu pour la fin du mois de septembre ne sera déposé qu'à la fin d'octobre, mais déjà, on prévoit (encore là, surprise!) que le projet de construction au centre-ville coûtera bien cher (solidification du terrain!, relocalisation des stationnements, construction à proprement parlé). Heureusement, le maire de la place affirme qu'il ne fera pas de ce sujet un enjeu électoral...

Qu'à cela ne tienne, Michel Potvin, candidat opposant aux bonnes vues du dirigeant ci-haut nommé déclare, dans l'édition de ce matin, qu'il construira une salle de spectacle au centre-ville de Chicoutimi, sur la zone ferroviaire, avec l'enveloppe de 12,5M$ prévue pour l'Auditorium Dufour.

Dans peu de temps, il est fort probable que le tourniquet des annonces diverses, des projections toutes aussi dissemblables les unes des autres, reprendra... Pourquoi donc faut-il que ce sujet soit si compliqué?

En coulisses

Gravure de Charles Coypel (1694-1572).

Questionnements matinal sur l'usage du terme coulisses et de son origine...

Le mot vient de coulisser, glisser: c'est l'endroit réservé, de chaque côté de la scène, au rangement des éléments de décor qui coulissent le long des rainures aménagées à cet effet. C'est aussi le lieu où les acteurs attendent avant de faire leur entrée et où ils retournent à leur sortie. L'accès des coulisses est interdit à toute personne - même du théâtre - n'ayant rien à y faire. [...] Le mot s'écrit au pluriel, puisqu'il y a deux coulisses. Mais il peut, tout aussi bien, s'employer au singulier dans des expressions telles que: regarder en coulisse ou faire les yeux en coulisse, qui se réfèrent à la place des coulisses, sur le côté; dans la coulisse, qui évoque le secret des coulisses.
A. Pierron, Le Théâtre, ses métiers, son langage, 1994

Enfin, la définition un peu plus scientifique de Michel Corvin dans son Dictionnaire encyclopédique du théâtre (1998):

Ce mot témoigne exemplairement de la rhétorique de la langue théâtrale. À l'origine, et littéralement, une coulisse est un support ayant une rainure le long de laquelle une pièce mobile peut glisser. Elle contribue à la définition de la scena ductilis (scène coulissante). Désignant d'abord la glissière, elle s'affecte ensuite au châssis géométral qu'elle supporte; puis à l'espace masqué par le châssis, par lequel l'acteur entre; enfin aux parties lattérales de la scène où se trouvent, invisibles, acteurs et techniciens. Ainsi passe-t-on du plein au vide, de la cause à l'effet, du décor à son envers, pour aboutir au sens usuel aujourd'hui de côté caché, de coin secret.

jeudi 24 septembre 2009

Le théâtre et autres maux...

Caricature d'un exploiteur. Aujourd'hui, 1894. Lithographie couleur,
par Théophile Alexandre Steinlein
reproduite dans Le Chambard socialiste illustré n° 15 du 24 mars 1894

J'invite fortement les gens à lire et/ou à voir la sortie remarquée de Serge Lapierre, directeur technique de la Rubrique et scénographe de son état, sur l'exploitation des artistes en région.

Au Téléjournal de ce soir... sur ce lien (autour de la 6ième minute)
Sur le blogue du Voir (accompagné du billet de J-F Caron)... sur ce lien

Le théâtre et autres mots...

MADAME, 2006 (sur la photo: Marie Villeneuve et Alexandre Larouche)
Photographie: si je ne m'abuse, la photo est de Jean-François Caron, non?


Je m'ennuie un peu de l'écriture théâtrale... du plaisir d'aligner des mots sur une page avec le je des sonorités propres à la parole... Le plaisir de créer des personnages. J'aime les longues narrations, la prolixité, la performance de l'interprète. En ce sens, parmi mes oeuvrettes, j'apprécie particulièrement ces morceaux théorico-dramatiques du personnage principal qui débutaient chacun des tableaux de MADAME petites fables excessives et irrévérencieuses pour égocentrisme d'actrice écrit en 2005:


Le théâtre.
Règne de l’archétype et de la norme.
Dans ce monde contrefait, cette allégorie où la cohérence emprunte les détours parfois sinueux de l’intrigue et de la fable, s’exalte la continuelle emprise de la convention.
Avec elle, la femme, personnage mythique de cette aire de jeu.
Construite à même un système de codes sémiotiques issu des lubies d’un auteur en quête de créativité, elle n’est, au fond, que le docile pantin de désirs extérieurs aux siens.
Interprète d’une chorégraphie plastique et machinale.
Elle tient le cap.
Délicate, malgré sa prestance spectaculaire, pâle reflet d’un prétexte parsemé d’entrelignes et d’un temps en expansion.
Le pétillement et la maîtrise de son jeu vous renvoient à l’implacable et imminente putrescence…
Le temps a passé.
Le germe bubonique de son défunt mari – suprême partage d’un hymen souffreteux! – se combine désormais à la hargne qui l’enfièvre pour lui faire traverser le fleuve antique qui la sépare de la catastrophe.
Son vêtement, alourdi par ses fluides et par une hygiène rendue inutile, se fait dernier refuge.
Quant à sa demeure, métaphore de son angoisse existentielle, elle se réduit, à présent, à une cave sombre et sordide.
Le lustre n’est plus qu’ampoule chaotique de laquelle surgit difficilement une lumière blafarde.
Le mobilier s’est volatilisé au profit d’un désert de moisissures et de cloportes grouillants à chaque coin de ces catacombes domiciliaires.
Entre deux protubérances rocheuses attifées de mousses et de champignons suintant un rebutant liquide brunâtre, la femme regarde avec dédain, deux rats goulus se disputant les décombres posthumes du cuisinier.
Laissant une jambe derrière elle, mue par une impulsion subite de possessivité envers cette viande vétuste, elle s’abat de tout son long dans cette mare sanguinolente, poussant un cri rageur, à la grande confusion des deux rongeurs en fuite.

Et ainsi de suite...

mercredi 23 septembre 2009

Le singulier Noël de Mme Weiss... [Carnet de notes]

Maryline Renaud (Mme Weiss) dans La Noël de Gruntilda II-La Nativité
Théâtre 100 Masques, décembre 2008
Photographie: Dario Larouche

C'est ce matin que débute, par une première rencontre de travail, la production du prochain (et troisième!) spectacle de Noël du Théâtre 100 Masques, Le singulier Noël de Mme Weiss.

Sur la trame de La petite fille aux allumettes, Marilyne Renaud (l'interprète du personnage) et moi établirons et des variantes, et des numéros, et l'ordre de ceux-ci, et les possibilités des rebondissements par le biais des deux autres personnages incarnés par Jessyka Maltais-Jean (Beatrice) et Patrick Simard (le petit pauvre).

Par son pathétisme originel (Mme Weiss faisait partie de la distribution de Nono et représentait la vieille maîtresse dont on se débarrasse) et son hystérie caractérielle, le personnage permet, confrontée à la manipulation émotive, le cynisme et la mauvaise foi de l'autre vieille fille (Beatrice étant la belle-mère type de La Serva Amorosa présentée en 2004), de créer de belles situations propices aux rires et à l'ironie.

Car là est le but de ce spectacle: revoir les thèmes principaux (l'amour, la joie, le partage, la fête) et les traditions (les cartes de Noël, les cantiques, la crèche); faire de l'humour parfois (et très souvent!) noir; explorer, finalement, le dialogue entre la salle et la scène dans le rire...

Les idées commencent déjà à poindre et promettent déjà beaucoup de plaisir dans le travail!

Des nouvelles plus tard en saison...

mardi 22 septembre 2009

Nostalgie...


Ce soir, j'ai retrouvé mon tout premier blogue (au début de juillet 2007) intitulé, à l'époque, Les clapotis d'un Yoyo - les hauts et les bas de ma subjectivité et son contraire... Que de temps et que de mots depuis... Ce qui me rappelle cette étrangeté: le présent blogue appelé Les Clapotis d'un Yoyo II est, en fait, mon troisième espace... le véritable second ayant disparu en août 2008...

Qu'on se le tienne pour dit!

Némirovitch-Dantchenko et Stanislawski

Tout ce qui trouble la vie créatrice du théâtre est un crime.

Retard, paresse, caprice, crise de nerfs, mauvais caractère, rôle mal su, obligation de répéter deux fois la même chose: tout cela nuit au travail et doit être banni.


Ces mots (tirés du Protocole du Théâtre d'Art accessible à tous) sont de Stanislawski et de Némirovitch-Dantchenko et datent de 1898. C'est en ces termes qu'ils décrivent l'exigence du théâtre, la rigueur de l'interprète, l'investissement de tous...

Les choses n'ont guère changées depuis... et ce qui était vrai à l'époque l'est encore aujourd'hui.. et, personnellement, je les endosse totalement.

En début de répétition, j'exige un certain nombre de choses: ponctualité, curiosité, capacité de propositions et, surtout, l'apprentissage rapide (souvent avant même de commencer le travail concrètement) du texte. Sur ce dernier point, Meyerhold (encore...) affirmait - et je le paraphrase parce que je n'ai pas le temps de chercher la référence exacte... - que faire répéter un texte à la main était aussi risqué que de faire marcher un funambuliste aveugle sur un fil de fer mouvant...

lundi 21 septembre 2009

Le mal nécessaire


Avec l'automne, se mêlent aux feuilles des arbres celles un peu plus complexes des différentes demandes de subventions qui trônent sur mon bureau.

Après avoir terminé et posté dans les temps une demande au Conseil des Arts du Canada, je termine (avec un peu d'avance... enfin!) les deux demandes les plus importantes pour le Théâtre 100 Masques... soit une demande au projet au Conseil des Arts et Lettres du Québec et une au fonctionnement au Conseil des Arts de Saguenay...

Des dizaines et des dizaines de pages résumant le projet, brossant le portrait de la compagnie, ses réalisations et ses ambitions... Des dizaines et de dizaines de pages questionnant, précisant (le tentant, à tout le moins!), définissant l'un des éléments les plus confus de la pratique: la direction artistique. Des dizaines et des dizaines de pages enlignant de nombreuses colonnes de chiffres.

Mais c'est fait... jusqu'à l'hiver prochain!

dimanche 20 septembre 2009

La semaine théâtrale (du 20 au 26 septembre 2009)

Cette semaine, petite semaine...

Il y a, toutefois, la tenue des Journées de la Culture les 25-26 et 27 septembre prochain... Surveillez les activités... parmi lesquelles un atelier offert par le Théâtre C.R.I. et des représentations des Trois cheveux d'or, une production des Amis de Chiffon!

vendredi 18 septembre 2009

Mes activités à venir...


Bon, tout se place peu à peu...

Dans la prochaine année, soit pour 2009-2010, mon agenda s'est bien remplit...

Ainsi, outre le doctorat et la gestion courante du Théâtre 100 Masques (et de toutes ses activités), je ferai, pour ce dernier, la mise en scène du spectacle de Noël de même que le prochain théâtre d'été... de la tradition des Fêtes à la comédie antique.

Entrelacés entre ces 4 pôles de ma vie professionnelle, je vais également participer, à titre de coordonnateur, au projet de lectures des auteurs régionaux dans le cadre de l'événement - dont le nom m'échappe - créé à partir de Chicoutimi en bouffe...

Enfin, je suis à lire un texte qu'on me propose de monter dans les mois qui viennent... ce qui devrait se faire aussi. J'y reviendrai très bientôt.

Bref, je n'ai pas à me plaindre...

De la théâtralité...

Une bonne partie de mes années prochaines sera consacrée à des recherches sur le théâtre actuel, sur la définition d'une nouvelle formalisation, d'une nouvelle théâtralité...

À ce propos, je viens de trouver, dans mes pérégrinations sur la rue Saint-Jean (parce que je suis à Québec... un peu contre mon gré... et pour la politique!), le numéro de l'automne 2008 de la revue Tangence ayant, comme sujet d'études, le Devenir de l'esthétique théâtrale sous la direction de Gilbert David et d'Hélène Jacques.


Le sujet est fort intéressant (et fort bien mené!) pour comprendre le fonctionnement du théâtre contemporain... et repose la question tant de fois tournée et retournée: qu'est-ce que la théâtralité...

[...] La notion de «théâtralité», que l'on a pensé apte à cerner la spécificité de l'art du théâtre, se révèle plus que jamais fuyante: en rompant avec les catégories de la modernité, l'esthétique théâtrale n'a eu de cesse de se «dé-définir» au fil du temps, en rendant caduques les catégorisations aussi bien que les critères formels et discursifs qui permettaient d'appréhender les productions du théâtre contemporain, d'en discuter la valeur et la pertinence. Sur fond de «surmodernité» et sur les ruines des Grands Récits, nous pensons plus que jamais nécessaire de mettre au jour les nouvelles modalités d'une critique des oeuvres, par-delà la singularité des orientations que prennent les créateurs du théâtre contemporain.

J'y reviendrai sans doute en long et en large dans les prochains jours, les prochaines semaines... le sujet promet!

jeudi 17 septembre 2009

Le dernier mot...


Le dernier mot est le bon.
Le dernière mot de Phèdre est : pureté.
Le dernier mot de Chimène est: paternel.
Le dernier mot d'Auguste est: oublier.
Le dernier mot d'Hamlet-le-bavard est: silence.
Le dernier mot du Prince de Hombourg est: brandebourg (patrie).
Le dernier mot d'Harpagon est: cassette.
Le dernier mot de Macbeth est: enough!
Le dernier mot d'Oedipe-Roi est arracher.
Le dernier mot de Prométhée est: j'endure.
Le dernier mot d'Oedipe à Colonne est: heureux à jamais.
Et les derniers mots de Roméo sont:
Thus with a kiss I die.

Le Poète a toujours le dernier mot.

Jean Vilar, De la tradition théâtrale, 1955

Un salon du théâtre...


Peut-être serait-ce intéressant, dans le cadre de la Journée Mondiale du Théâtre, d'organiser le 1er Salon Régional du Théâtre...

En gros, l'événement (élaboré et réalisé en concertation) pourrait se tenir sur une après-midi et un début de soirée... avec kiosques associés aux compagnies, présentations d'extraits mettant en vedette les comédiens d'ici en continu... table ronde sur des sujets précis (la critique, la relève des grandes compagnies, les liens intercompagnies, etc.), conférences... et fermeture de l'événement par la lecture du manifeste annuel de la Journée Mondiale... et un spectacle, bien sûr.

Les buts poursuivis seraient de donner une visibilité au milieu théâtral, de se réunir aussi autour de la thématique théâtrale...

mercredi 16 septembre 2009

«Ça va mal à' shop!»

Nuage noir, Raynald Drouin, 2007

Il semble que ce ne soit pas la session des ateliers! Les activités de ce type tombent l'une après l'autre depuis quelques jours... À quoi est-ce dû? Je l'ignore... Manque d'intérêt? Cycle infernal et négatif pour le moment? Crise économique? Manque d'enthousiasme et de dynamisme? Les prochaines semaines répondront sûrement à ces questions...

Toujours est-il que j'ai pris la décision d'annuler la session d'ateliers offert à un groupe adulte au Théâtre 100 Masques devant le manque d'inscriptions... pendant que les groupes d'enfants et d'adolescents sont faméliques. Encore là, pourquoi? Manque de publicité? Coûts trop élevés? Cursus plat et inintéressant? Qu'à cela ne tienne, mon équipe et moi se pencherons sur la question dans les mois qui viennent.

Mais une décision me chagrine un peu plus... celle d'annuler l'activité théâtre par le Services des affaires étudiantes de l'UQAC par manque d'inscriptions... donc de mettre une pause dans les activités de la troupe Mine de rien (troupe de théâtre amateur) fondée il y a 4 ans et avec laquelle je travaille depuis le début (voir le billet suivant).

Sont-ce des problèmes liés avec ma façon de faire, ma façon de voir? Encore là, je l'ignore. Peut-être est généralisé... peut-être n'est-ce juste plus dans l'air du temps. Peut-être est-ce la temps de passer à autre chose... de revoir la (les) formule(s)... mon intérêt...

De la modestie...

J'aime bien l'idée de l'acteur (et du metteur en scène) comme principal élément du théâtre. L'acteur (corps et voix) est le principal médium... le principal émetteur de la théâtralité... son principal porteur. Et, magnifiant l'acteur, c'est magnifier aussi le texte.


Le comédien digne de ce nom ne s'impose pas au texte. Il le sert. Et servilement. Que l'électricien, le musicien et le décorateur soient donc plus humbles encore que ce juste interprète.

[...] Réduire le spectacle à sa plus simple et difficile expression, qui est le jeu scénique ou plus exactement le jeu des acteurs. Et donc, éviter de faire du plateau un carrefour où se rencontrent tous les arts majeurs et mineurs (peinture, architecture, électromanie, musicomanie, machinerie, etc...).

[...] En résumé, éliminer tous les moyens d'expression qui sont extérieurs aux lois pures et spartiates de la scène et réduire le spectacle à l'expression du corps et de l'âme de l'acteur.

(Jean Vilar)

Voilà une belle façon de décrire ce vide radical prôné par plusieurs...

mardi 15 septembre 2009

Pour une définition de la critique...

Encore Honoré Daumier.

Pour faire suite au dernier billet sur ce blogue portant sur la critique versus internet, je me suis reposé, une nouvelle fois, la question fatidique: qu'est-ce que la critique? qu'est-ce qu'une bonne (pour ne pas dire une vraie) critique? quels sont son essence et son fondement? Et par hasard, je tombe sur ces mots de Copeau:

Je veux qu'[elle] soit sincère, grave, profond[e], se sachant investi[e], à l'égard du poète, d'une fonction créatrice, digne de collaborer à la même oeuvre que lui et de porter, comme lui, la responsabilité de la culture.

Quelle définition! Le jour où nous auront une telle critique, le milieu pourra se dire mature.

La critique et internet...


Le Critique d'Art, Honoré Daumier

Voici un compte-rendu du 5ième salon du théâtre tenu du 22 au 24 mai 2009, quelque part en France... Le sujet est fort intéressant: le rôle du critique, la place du critique dans les médias, l'apport ou les obstacles d'Internet... Par ailleurs, j'aime beaucoup l'idée du Salon du Théâtre... et peut-être trouverait-elle écho dans notre petit milieu:

« Seul le talent compte, pas l’outil. »

Au cœur du 5e Salon du théâtre et de l’édition théâtrale, nous étions plusieurs correspondants des « Trois Coups » à nous être donné rendez-vous à un débat qui nous concernait au plus haut point : la liberté du critique et ce que l’Internet change dans son rôle. Si le premier point fut des plus passionnants et animés, le second nous laissa sur notre faim. En voici quelques échos.

La presse – et le métier de critique de théâtre – est en crise. Nul ne saurait le nier. Crise du théâtre concurrencé par le cinéma, la télé et les jeux vidéo. Crise de la presse payante fragilisée par la gratuité, l’Internet et le reproche facile de gâcher du papier. Crise de l’opinion elle-même, qui n’a plus l’habitude de l’exercice critique, jugé négatif. Mais, face à toute crise, chacun « juge » que cette période est occasion de risques ou d’opportunités. Manifestement, c’est la première option qu’ont choisie nos brillants et réputés intervenants. Jean-Pierre Léonardini (l’Humanité) réunit Armelle Héliot (le Figaro), Philippe Tesson (l’Avant-scène), Jacques Nerson (le Nouvel Observateur) et Gilles Costaz (Paris-Match, Politis…). Le débat devient parfois joute oratoire, grâce aux jeux de manches et envolées de Philippe Tesson. Se définissant eux-mêmes comme des « vieux briscards » ou mieux des « dinosaures » du métier de critique, se plaçant avec toutes les réserves d’usage dans la lignée littéraire des Gautier, Nerval et autre Colette, ils se posent en témoins d’une époque révolue.

Le « critique » ? Le critique est un spectateur privilégié qui se fait médiateur, passeur, au service de son lecteur. Journaliste, il se doit d’informer, de laisser une trace de spectacles qui continuent à vivre bien après leur représentation. Il apporte une lumière, un jugement personnel, un point de vue, des raisons d’aimer ou de détester un spectacle. Armelle Héliot rappelle combien le critique est au service d’un lecteur dont il ne faut jamais perdre le souci. Elle souhaite conduire le public vers le théâtre, en étant la moins décourageante et la moins arrogante possible, l’intéressant mais aussi le dissuadant d’aborder des œuvres qui lui seraient trop ardues. Le travail régulier du critique, qui écrit dans l’urgence, se fait sur un journal éphémère « dans lequel se fera dans quelques jours la pluche des carottes ».

Sa liberté ? Selon Philippe Tesson, elle s’inscrit au cœur de trois dépendances : le monde du théâtre, le public et le support pour lequel il écrit. Alors qu’il considère que rendre des comptes est une aliénation, ces dépendances altèrent pour lui la liberté du critique. Lui répondant, Jacques Nerson affirme n’avoir jamais écrit contre sa pensée, tout en veillant à ne pas piéger son lecteur en le prévenant du contenu d’un spectacle. Répondant à Philippe Tesson qui dit parfois s’interdire d’écrire pour ne pas déplaire à son public, Jacques Nerson réaffirme que le critique se laisse ligoter quand il le veut bien et que sa liberté a un coût. Ainsi, se préoccuper de son lecteur n’est pas s’interdire de dire ce que l’on pense, mais lui ménager les clefs de sa propre appréciation. Considérant que le théâtre ne peut guère transformer la société, nombre de rédacteurs en chef considèrent la critique comme un art mineur, lui accordant du coup une relative liberté.

La fin d’un magistère tout-puissant. Nos intervenants se disent nostalgiques d’une l’époque où le critique pouvait couvrir tous les spectacles. Avec la multiplication des représentations, il se morfond de n’être pas là où sont les autres, nourrissant une mauvaise conscience héritée d’une période plus prospère. La critique est en soi un genre littéraire, classique, qui tend à répondre à un objet artistique par une belle écriture. Elle exprime le mieux possible des idées sur le monde, et hisse le journaliste dans l’ombre de l’écrivain. L’autorité du critique s’acquiert au fil du temps, par la confiance renouvelée d’un lectorat : le critique « commence jeune en faisant semblant d’être vieux », puis devient un expert. Jean-Pierre Léonardini pose la question de la légitimité du critique en terme de « magistère ». Il est des pontifes qui craignent pour leur trône ! Portant une responsabilité, une autorité morale, le critique peut se faire prescripteur. Faut-il limiter l’accès à l’écriture critique ? Quand l’écriture se démocratise, que devient l’autorité du critique ?

L’Internet, un danger pour la critique théâtrale ? L’Internet est perçu par plusieurs intervenants comme moins littéraire, n’offrant à l’écriture ni la même longueur ni la même densité, se limitant à un commentaire de « ressenti ». Un ressenti à la portée de tout un chacun, selon Philippe Tesson. C’est à voir ! Car, c’est sur ce volet que le débat brutalement pâtit. Les intervenants feignent de méconnaître la Toile, mise à part Armelle Héliot qui tient un blog. Ils confondent allègrement les sites et les commentaires qui y sont postés, le chat, les blogs… dans un même maelström de piètre qualité. Ignorent-ils que leurs journaux respectifs s’investissent de plus en plus sur l’Internet, prolongeant la version papier et trouvant un nouveau public ? Ignorent-ils que des journalistes professionnels y créent des sites, avec la même déontologie et le même talent que sur papier ? Poussé par les questions du public, Jean-Pierre Léonardini le réaffirme : « Seul le talent compte, pas l’outil. ». Ouf !

Nos orateurs semblent prêter à l’Internet la même dangerosité attribuée autrefois à la radio puis à la télévision envers la presse écrite. Tout un chacun sait pourtant que les médias nouveaux affaiblissent, mais ne détruisent pas les anciens. La Toile ne pourrait-elle aussi rendre compte de spectacles que les médias traditionnels ne peuvent plus couvrir ? Qu’il est surprenant enfin de voir chez ces êtres de culture une telle frilosité et une telle superbe envers un nouveau véhicule d’échanges ! Comme s’ils avaient eux-mêmes restreint le champ de leurs découvertes, tel un Colomb trop usé pour découvrir une terra incognita ! Somme toute, engluée dans la force de l’habitude et ce qui est (re)connu, la liberté de certains critiques est toujours conditionnelle. Et restreinte par leurs propres peurs.

(Référence: Olivier Pradel, Les Trois coups)

Doc...

Mes études doctorales sont désormais enclenchées.

Le séminaire se passe bien et montre tout l'ampleur de la tâche qui m'attend en plus de poser une multitude de questions afin de bien me faire cerner le sujet, sa problématique, ses enjeux, ses forces, ses faiblesses... à un point tel qu'il est parfois un peu confondant de s'y retrouver. C'est alors que je me rappelle avec force cette citation de Cocteau (qui déjà ouvrait mon essai à la Maîtrise): Il faut d'abord avoir le droit de se nouer pour savoir ensuite se dénouer. Il me faut préciser que c'est tout de même assez grisant...

Grisant... Pourtant rien n'empêche que ce soit intense et ardu.

Le seul véritable hic, pour le moment, est le fait de ne pas avoir (et de ne pas trouver!) encore de directeur de recherche. Par conséquent, j'ai un peu l'impression de voguer à l'aveugle et dans l'institution qu'est l'Université Laval, et dans un parcours académique qui, bien que je l'aie choisi, n'en demeure pas moins monumental.

lundi 14 septembre 2009

Make'em laugh


Si on pouvait se rapporter à samedi dernier, au Côté-Cour de Jonquière, à quelques minutes de la présentation de L'Entre-Vue de ManiGanses, peut-être aurait-on la surprise de rencontrer, en coulisses, 10 personnes aux prises avec l'angoisse, le stress, le doute, la fatigue...

Un peu plus de 24 heures après réception des thèmes et des contraintes (voir le billet du 11 septembre dernier), il fallait passer devant le public attentif et prêt à se bidonner, habitué qu'il est des dernières éditions.

La première équipe appelée à casser la glace était composée de Sara Moisan et de Anne Laprise qui, armées d'une bassine emplie d'eau et de vin et de pâtes fraîches et de papier, se sont adonnées à l'esprit fellinien... Sensualité italienne et bouffe orgiaque réinterprétant La Dolce Vita...

Suivit l'équipe formée par Marc-André Perrier et Marilyne Renaud qui s'est vomie sur scène, possédée qu'elle était dans son petit lit truqué lui permettant de se tourner la tête en tout sens... À côté de cette solide performance, L'Exorciste devenait alors un joliesque petit exercice de style.

Caroline Tremblay et Johanna Lochon ont pris la relève accompagnée de leurs marionnettes en bas de laine pour se mesurer à une scène déjà fort drôle de La Cage aux folles! Leur Alvin et Renato ont su pourtant eux aussi se gagner le coeur des spectateurs avec leur manipulation de biscottes et de beurre dur! Il faut noter, dans ce numéro, la présence lumineuse de Sonia du Côté-Cour en John Wayne!

Poursuivant avec le même entrain (et cultivant une certaine curiosité spectatrice), Martin Gagnon et Guylaine Rivard relevaient le défi du western spaghetti La belle, la brute et le truand... relevaient le défi d'une scène composée que de regards lourds de sens! Malheureusement, je n'ai rien vu de ce moment...

Pendant ce temps, je mourais derrière.

Car Maud Côté et moi furent les derniers à prendre place sur scène. Le matin même, nous nous trouvions un peu ébahi devant la scène que nous devions reprendre... du film Singing in the rain, Fais le pitre! est un numéro incroyable de danse, de chant et d'acrobaties de toutes sortes avec de multiples objets... Après nombre de tentatives, nous nous sommes entendus pour revenir à l'essence même de ce morceau de bravoure: le texte! Malheureusement, nous n'avions que la version anglophone. Tant pis. Un texte en anglais et un mauvais accent (après tout, l'important, est de faire rire!), une marionnette et une piètre manipulation, tel était notre présentation qui a remporté, pourtant, un fort bon succès!

Ce fut une très belle soirée, animée, de mains de maître, par Vicky Côté! Je participe de nouveau dès que possible!!!

La semaine théâtrale (du 13 au 19 septembre 2009)

Peu de choses durant cette petite semaine... outre tout une somme de travail abattu par les compagnies s'activent à créer présentement (je pense au Théâtre C.R.I., au Faux Coffre... et principalement, aux Têtes Heureuses)...


L'un des seuls points à retenir est la départ de l'équipe de Dragage 01, recherche présentée jeudi et vendredi dans le cadre de l'Entre-Deux de Maniganses, pour Montréal pour participer (je crois même que c'est aujourd'hui... et, après vérification, je confirme!) à l'événement Dramaturgies en dialogues organisé par le CEAD...

Voilà... si j'oublie des trucs, faites-le moi savoir... Pour ma part, je passe la semaine à Québec pour régler des questions d'ordre techniques dans la poursuite de mes études... et j'en profiterai pour revenir plus en détails sur la présentation de Dragage de même que sur l'Entre-Vue à laquelle j'ai participé!

vendredi 11 septembre 2009

L'Entre-Vue de Maniganses!!!


Les équipes de l'Entre-Vue (activité présentée dans le cadre de ManiGanses!) sont faites... cet exercice qui place chaque équipe devant un défi de taille: reproduire une scène (imposée!) de 3 à 5 minutes tirée d'un film (lui aussi imposé!), en 24h... et en marionnettes! Avec contraintes en plus!!!

Alors, voici les équipes et les films choisis:

Maud Côté | Dario Larouche Singing in the rain
Comédie musicale... contrainte: avec de la vraie pluie!

Martin Gagnon | Guylaine Rivard La belle, la brute et le truand
Western spaghetti... contrainte: une marionnette géante!

Sara Moisan | Anne Laprise La Dolce Vita
Répertoire de Fellini... contrainte: quelqu'un de nu!

Marc-André Perrier | Marilyne Renaud L'Exorciste
Film d'horreur... contrainte: présence du risque/danger!

Johanna Lochon | Caroline Tremblay La cage aux folles
Comédie... contrainte: apparition de Sonia du Côté-Cour!

L'extrait original sera projeté avant chacune des présentations (pour admirer les décalages, les réinterprétations, etc.). Venez nous voir!!! Demain (ou ce soir...)... bref, samedi! 22h30 au Côté-Cour de Jonquière!

jeudi 10 septembre 2009

Le Théâtre du Saguenay perd un morceau...

Monsieur Vassilis Fasfalis, ex-président du C.A. du Théâtre du Saguenay (à gauche)
accompagné du ministre Serge Simard et du maire Jean Tremblay.
Photo: Rocket Lavoie, Le Quotidien, 16-05-2009

Le président du conseil d'administration du Théâtre du Saguenay, Vassilis Fasfalis, démissionne.

Entres autres choses parce que le report de la rénovation de l'Auditorium-Dufour a brisé son élan et son ardeur à la tâche... et peut-être aussi parce que lors de la dernière assemblée générale de la corporation, une motion de blâme à son endroit a été votée. Mais ça, l'histoire ne le dit pas.

Et la roue tourne, tourne...

Égocentrisme

Décidément, cette semaine, je n'ai pas beaucoup d'initiatives personnelles dans l'écriture... faut dire que je me replonge de plus belle dans la lecture et que, par conséquent, celle-ci redevient (comme c'est souvent le cas), ma principale source de sujets théâtraux...

Ainsi donc, ce matin, une nouvelle réflexion de Louis Jouvet (toujours tirée de son essai Réflexions du comédien) portant sur la subjectivité des professionnels du théâtre. J'aime bien cette description d'un état de fait... d'autant plus important pour qui fait des recherches, pour qui fait de la critique, pour qui se rattache à une conception esthétique...

Le professionnel, dès qu'il est appelé à se prononcer sur son métier, ne pense plus qu'à la conception particulière qu'il en a, et son jugement ne s'exerce qu'en comparant sa technique personnelle à celle de ses devanciers. Pour un homme de théâtre, le théâtre de l'avenir est celui qu'il fait, ou qu'il ambitionne de faire; et il donne inconsciemment comme règles de l'art ses propres goûts ou ses propres méthodes de travail.

Voilà ce qu'il est peut-être le plus important de s'avouer à soi-même avant de se prononcer, et ce qu'il est le plus nécessaire d'avouer à la clairvoyance de ceux qui vous interrogent.

mercredi 9 septembre 2009

Chroniques des Exilés

Pour garder contact avec les deux garçons qui sont partis (et tous les autres qui le souhaitent...) étudier dans la grande région métropolitaine, j'ai décidé d'instaurer, avec leur collaboration, les Chroniques des Exilés... Je leur laisse donc la parole... et ça commence avec Alexandre Larouche, en direct de Saint-Hyacinthe (ou peut-être me trompe-je...):


Voilà déjà deux semaines que les cours sont commencés. L'initiation (dont je ne peux pas parler!) est terminée. Les gens sont gentils, intéressants et motivés. La ville qui sent le chocolat à cause d'une usine Nestlé renferme une population tantôt étudiante, tantôt bizarre...mais bon! Pour ce qui est des cours, je me sens comme un poisson dans l'eau. Chaque cours (Techniques vocales, diction, mouvement, interprétation, improvisation et dramaturgie) est un univers en soit, mais tellement enrichissant! Quelle joie que de ne faire que du théâtre tout le temps! Enfin, du théâtre...plutôt des techniques pour enrichir le jeu, pour utiliser son corps, sa voix, son outil de travail quoi! Dans les cours, il n'y a pas de jugement entre les étudiants, pas de compétition (peut-être que ça va venir, mais pour l'instant tout se fait dans le plus grand respect des autres). Nous sommes tous là pour apprendre et nous nous comptons tous chanceux d'être là! Personnellement, je me fais souvent violence pour faire les exercices (surtout les exercices d'improvisations...) et c'est la meilleure chose qui soit pour moi!
Finalement, je pense que c'est la meilleure école pour moi. On nous montre plein de choses, mais pas comment jouer ou comment faire les choses. On nous donne des outils et on prend ce que l'on veut!
En gros, je trippe!!!

Bon ben... tant mieux!

mardi 8 septembre 2009

Le Théâtre Pauvre...


Une vérité tirée des Réflexions du Comédien, un essai de Louis Jouvet paru en 1941 aux Éditions Americ=Edit. Une vérité, un état de fait...

Le but de la vie humaine n'est pas de s'enrichir. J'ai senti s'éclairer en moi une notion nouvelle de la pauvreté; comme une finale et radieuse explication de la mission des hommes de notre époque. Marqué d'un signe, ou d'un destin, que je n'avais pas aperçu jusqu'ici, mon métier m'est apparu sous un aspect nouveau, et sous le double masque de Thalie et de Melpomène, le Théâtre a pris soudain le visage de la Pauvreté. Une pauvreté souriante, triste, ironique; mais définitivement consolante.

Le Théâtre est un métier pauvre; c'est peut-être là sa grandeur. Oui, son principe, sa justification sont la pauvreté.

En 68 ans, la chose ne s'est guère améliorée...

lundi 7 septembre 2009

Diagnostic: attention chers comédiens!


En parcourant le Dictionnaire de la bêtise et des erreurs de jugement de Guy Bechtel et Jean-Claude Carrière paru en 1965, je suis tombé sur un article fort intéressant et ô combien surprenant... Non seulement le théâtre est-il honni et dangereux pour l'âme selon de nombreux Pères de l'Église, mais encore est-il tout aussi menaçant pour le corps! Mais grâce à J. Puthod et son essai, La Vérité (1874), nous sommes désormais avertis!

Si les acteurs sont si souvent malades et s'ils meurent de bonne heure, cela provient de ce que sur la scène où ils jouent, ils reçoivent tous les rayons ou fluides différents des personnes qui les regardent. Cette concentration de rayons sur la personne qui est le point de mire a pour résultat de pénétrer dans son sang et de l'affaiblir en le décomposant. Si les acteurs ont besoin de se précautionner de ces accidents, ils n'auront qu'à se frotter les parties du corps avec une pommade ou une huile adoptées pour amortir les fluides électriques, comme les gladiateurs dans les temps jadis avant qu'ils aillent combattre.

dimanche 6 septembre 2009

Refus d'absolution aux comédiens... en 1842

Le Triomphe de la mort, Pierre Brueghel

Encore un autre coup de semonce contre le théâtre... mais cette fois, je délaisse les Pères de l'Église pour faire place à un auteur un peu plus récent, Mgr Bouvier, et à son ouvrage paru en 1842, Le Manuel des confesseurs (cité dans le Dictionnaire de la bêtise, édité chez Laffont en 1965)... Et le théâtre devient encore un mal à combattre (et dire que cette même Église se pare d'oripeaux tout aussi théâtral et n'est, en somme, que la répétition d'un drame toujours repris):

On ne peut cependant pas ordinairement excuser de péché mortel ceux qui composent ou représentent sur le théâtre des comédies ou des tragédies même peu obscènes, parce que le danger est inséparable de ce genre de divertissement et qu'il en résulte le scandale pour autrui. C'est pour cette raison que le concile d'Arles, tenu en 314, par son canon 5, prononce l'excommunication contre les acteurs et les actrices qui ont été jusqu'ici, au moins en France, regardés comme des êtres infâmes; aussi les sacrements de l'Église ne leur sont-ils pas administrés, même à l'article de la mort, à moins qu'ils ne fassent la promesse de renoncer à leur profession... C'est pourquoi je n'accorderais pas l'absolution aux acteurs et aux actrices, même à l'article de la mort, à moins qu'ils ne promettent de renoncer à leur profession.

La semaine théâtrale (du 6 au 12 septembre 2009)


Cette semaine (ou plutôt, la fin de cette semaine!) devrait se placer sous le tout nouveau logo de ManiGanses... qui présentera son Entre-Deux... car hors de cet événement, durant quelques jours, rien d'autre.

De vendredi à dimanche - du 11 au 13 septembre 2009
Un peu partout au Saguenay - heures diverses

Voilà donc l'événement... pour prendre connaissance des activités, cliquer ici alors que pour consulter l'horaire complet (Ou complète? J'avoue avoir un problème structurel avec le mot horaire...), cliquer sur le lien qui suit. En gros, des spectacles - dont Dragage de Jean-Paul Quéinnec présenté vendredi à 13h au Petit Théâtre de l'UQAC, Les Trois cheveux d'or des Amis de Chiffon, Le Salon Automate de et avec Nathalie Claude (Momentum) présenté samedi à 20h à la salle Pierrette Gaudreault, -, des tables rondes, des conférences... et le spectacle Entre-Vue, samedi soir, au Côté-Cour, qui démontrera tout le savoir faire de 5 équipes de deux comédiens qui referont chacune, par la marionnette, une scène de cinéma selon les contraintes données par le public la veille lors de l'ouverture... et je devrais en être.

Voilà. Je crois que c'est tout... et c'est déjà beaucoup!

samedi 5 septembre 2009

Meierhold... un documentaire (en espagnol?)

Voici, l'intégral en 5 parties d'un documentaire sur Meyerhold... malheureusement en espagnol (du moins, je pense...). Malgré la langue et le fait que les images soient mauvaises, on y voit une succession fascinante de photographies et d'images vidéos de cette période intense russe (entre 1900 et 1938):





vendredi 4 septembre 2009

Frilosité culturelle

Je transcris ici des extraits d'une critique théâtrale parue hier (jeudi, le 3 septembre) dans Le Devoir, sous la plume d'Alexandre Cadieux. Pas tant pour le spectacle dont il est question, Letter two/Lettre No 2 de et avec Tony Nardi (qui, vu son caractère apparemment expérimental, ne se promènera guère en province...), mais plutôt pour le sujet abordé qui trouvera écho à plusieurs de mes billets antérieurs de même qu'à plusieurs réflexions déjà faites dans d'autres médias:


Selon Tony Nardi, il y a quelque chose de pourri au royaume du théâtre en ce pays. Devant l'ignorance crasse de certains critiques et la complaisance d'un milieu souvent plus motivé par la protection de ses acquis et l'obtention de prix prestigieux que par la création artistique et la rencontre d'un public, l'acteur canadien d'origine calabraise a pris la plume, tel Martin Luther devant les vendeurs d'indulgences.
[...]

Le bouillant interprète offre aux spectateurs une grinçante plongée dans les coulisses, où règne souvent la frilosité et où subsiste un bon vieux fond d'asservissement culturel face à l'Angleterre (NdA: on parle ici de Toronto... mais ça s'applique bien ici...). [...]

Le propos de la production va bien au-delà du théâtre: le comédien dénonce avec l'énergie du désespoir tout consensus paralysant qui masque une situation que nul n'ose dénoncer, par paresse ou par crainte de représailles. Les insatisfactions et doutes fondés ne viennent pas nourrir les échanges, mais plutôt les messes basses, les petites condamnations privées, le silence gêné.

[...] Le coup de gueule de Nardi [...] peut rappeler les tentatives récentes des dramaturges Évelyne de la Chenelière et Olivier Choinière de susciter un tel débat dans l'espace public, par un article pour l'une et par une lettre ouverte pour l'autre. Deux essais courageux qui ont récolté de nombreux mais discrets hochements de tête approbateurs, mais un maigre nombre de réponses articulées. [...]

Voilà. Que de redites, il me semble... et pourtant, rien ne change vraiment...

N.B.: On peut aussi lire la critique (et du contenu de cette pièce) de Yves Rousseau sur son blogue, Le Quatrième...)

Question de choix...


Je ferai, pour la quatrième année d'affilée, la mise en scène pour Mine de Rien, la troupe de théâtre amateure de l'UQAC... soit depuis la fondation de cette entité par le Services aux Étudiants. Encore une nouvelle aventure avec ces étudiants venus d'autres concentrations (et où il y a parfois de belles rencontres) après La Cantatrice Chauve de Ionesco (2006), Cinémassacre de Boris Vian (2007) et De l'amour et des griffes à partir des Boulingrin Courteline (2008).

Les répétitions débutent le samedi, 20 septembre... Mais voilà... Que monterons-nous? Là est la question. Quel répertoire? Pour l'instant, il y a 4 inscriptions... et un vide dans mes idées.

jeudi 3 septembre 2009

Pourvu que l'on suive le courant des règles de l'art...

Tiens...

Hydro-Québec aura, à compter du 8 septembre, une nouvelle politique d'octroi de dons et commandites... Qu'est-ce que ça signifiera pour nous (le milieu culturel)? Nous l'ignorons... pour le moment, rien ne semble bouger.

Acteurocentrisme

Pour faire suite au billet du 1er septembre (Passage de mon mémoire...) portant sur l'importance du corps au théâtre et, par conséquent, de l'acteur, voici une description du travail, de la pensée de Jacques Copeau par le même Henri Ghéon (qui en soit ne me plaît guère par son essai, L'art du théâtre qui est quelque peu biaisé et faussé par le temps...) dans l'oeuvre précédemment cité, à la page 169. Cette conception du théâtre peut fort bien se rapprocher de celle que j'aimerais bien mettre en pratique:


Une évidence se posait à lui (NdA: à Copeau): la primauté essentielle de l'acteur, cheville ouvrière du drame, délégué vivant de l'auteur, instrument et incarnation de son dessein. Tout par l'acteur, tout pour l'acteur; le reste est superfluité, mensonge. Il dépouilla de ses oripeaux le théâtre et, sur fond de rideaux gris, demanda au jeu de tout dire, de tout exprimer, de tout suggérer.

Voilà, en grandes lignes, ce que mon néo-maniérisme meyerholdien devraît prêcher!

mercredi 2 septembre 2009

De la scène à la littérature...

Lu dans L'Art du théâtre (p.23) de Henri Ghéon publié en 1944... ce petit extrait assez concis et explicite sur la nature même du théâtre:


Ni Eschyle, ni Shakespeare, ni Sophocle, ni Calderon n'ont écrit leurs drames pour la lecture, mais pour la scène et une certaine scène, pour le public et un cerain public, pour une réalisation immédiate et, avouons-le, passagère. À quelques siècles de distance, en dépit de la plus sûre tradition et des documents les moins contestables, nous n'imaginons même pas la façon dont la Champmeslé ou la Du Parc interprétait Racine. Les plus habiles reconstitutions qu'on nous propose sur la scène ne sont, ne peuvent être que transpositions. Quel rapport, dites-moi, entre l'Antigone authentique du théâtre de Dionysos et l'Antigone académique de la Comédie Française, même au temps où Mounet-Sully et Julia Bartet l'animaient de leur génie propre? Le «dessin au crayon noir» d'après Sophocle que nous présente Jean Cocteau en dépouillant le drame original de son vêtement lyrique ne transpose pas davantage. Ce que fut la vraie Antigone, nous ne le saurons donc jamais, ni la Passion de Gréban, ni Othello, ni Phèdre, ni le Misanthrope. Du dessein concerté de ceux qui les conçurent et les animèrent, il nous reste le texte, le squelette, l'épure admirable sans doute, que le livre nous a transmis. Devenu matière classique, matière d'explication dans les manuels, dans les classes, et plaisir secret de quelques lettrés, le théâtre est entré dans la «littérature»... Or, si le théâtre a sa place, considéré dans ses plus hautes formes, parmi les genres littéraires et les genres littéraires supérieurs, il est, je le répète, un genre littéraire à part et il déborde étrangement de l'écrit. S'il ne le déborde, il n'est point, ayant perdu sa principale raison d'être, ou, si l'on veut, il n'est plus qu'à demi. Car, seul de son espèce - avec l'éloquence peut-être - il mène en fait deux existences, et dans le livre, et hors du livre. Il renoncerait plutôt à celle-là qu'à celle-ci et plutôt cesserait d'être littéraire que d'être scénique. Nous l'étudions sur des textes: eh bien! le texte n'est pas tout.

mardi 1 septembre 2009

Passage de mon mémoire...


Le mot latin corpus, déjà définit la dimension physique du
corps humain, en opposition avec l'âme, principe vital: le
corps est donc d'abord matière.
M. Corvin, Dictionnaire encyclopédique du théâtre

Si tous les éléments constituant le théâtre servent la théâtralité, il en est un, pourtant, qui lui est fondamental...

Le théâtre se veut un art vivant. Qui dit vivant dit homme (utilisé ici, bien sûr, à titre épicène) et qui dit homme finit inéluctablement par dire corps. Sans corps (acteur ou marionnette), il ne reste qu'une scène, une installation.

Le corps instaure le souffle et le dynamisme qui font vivre le monde engendré par les divers éléments scéniques. Il est, comme l'affirme Patrice Pavis, au centre de la mise en scène et il tend à ramener à lui le reste de la représentation (L'Analyse du spectacle, p.53). C'est lui qui devra assumer, qui devra porter l'esthétique choisie; c'est lui qui prendra en main l'essor de la mise en scène et sa cohérence. C'est dire aussi qu'il devra s'y soumettre, se théâtraliser lui-même, quitter le quotidien pour entrer dans le champ de l'Art.

D'où mon intérêt pour le corps marqué, le corps chorégraphié, le corps mécanique.

Les ateliers de l'automne du Théâtre 100 Masques

Le Théâtre 100 Masques reprendra bientôt ses ateliers réguliers de formation théâtrale. La session d'automne 2009 se déroulera du 14 septembre au 16 décembre. Trois groupes seront composés selon les paramètres suivants: groupe Éveil (7 à 9 ans), groupe Expression (10 à 14 ans) et groupe Élite (15 ans et plus). Les thèmes de la session sont:

· Le groupe Éveil découvrira différents métiers reliés au théâtre (auteur, metteur en scène, costumier, accessoiriste, scénographe) par la production d'un petit spectacle sous forme de création collective sous la direction de Johanna Lochon, étudiante à la maîtrise en art de l’UQAC et comédienne professionnelle.
Lundis soirs, de 18h30 à 20h00, 150,00$/session

· Le groupe Expression aura l’opportunité de créer un spectacle théâtral inspiré du gumboot (danse percussive) sous la direction de Jonathan Boies, comédien, danseur et directeur de la compagnie de danse percussive Racines.
Mercredis soirs, de 18h30 à 20h30, 175,00$/session

· Le groupe Élite explorera les différentes possibilités d’expression du corps du comédien par le biais du mime et de l’expression corporelle sous la direction de Jean-Sébastien Savard, spécialiste de l’improvisation.
Mardis soirs, de 18h30 à 21h, 200,00$/session
(Noter que cette session s’étend sur dix semaines au lieu de treize)

Les ateliers ont lieu au Centre des Arts et de la Culture (Salle Marguerite-Tellier), situé au 200, rue Hôtel-de-Ville, Saguenay (arrondissement Chicoutimi).