mardi 12 août 2008

Le Gouvernement fédéral sabre allégrement des les budgets culturels

Désolé... j'ignore qui est l'auteur de cette B.D.

Franchement, c'est un peu angoissant...

Après la tentative (heureusement manquée!) d'intégration d'un nouveau critère de sélection pour l'attribution de subvention aux productions cinématographiques se rapprochant dangereusement de la censure, on apprenait, dans Le Devoir du samedi, 9 août 2007, que le gouvernement Harper abolit un programme [Promotion des arts] de 4.7 millions de dollars qui permettait aux artistes et intellectuels d'ici de se produire à l'étranger. Ce programme sert uniquement à financer les tournées à l'étranger d'artistes canadiens. Officiellement, le Programme promotion des arts est annulé parce que «le gouvernement s'est engagé à faire preuve de discipline budgétaire». [...] Une source conservatrice très bien placée a expliqué au Devoir que le programme était aboli parce qu'il avait financé les voyages d'artistes ou de groupes qui ne faisant pas consensus... que l'équipe de Stephen Harper n'aime pas que des figures «radicales» ou«marginales» se fassent ambassadeurs culturels du pays sur le globe.

Ce matin, toujours dans le Devoir, il est annoncé que le gouvernement conservateur a «annoncé» cette fin de semaine la suspension d'un deuxième programme de soutien aux arts [Routes commerciales]. Une décision qui ébranle et choque (encore) le milieu culturel. Ce programme aidait les organismes culturels à se préparer à exporter leurs produits et services sur les marchés internationaux. La raison: inconnue... d'autant plus que ce programme, tout comme le programme Promotion des Arts, était fort bien coté par le milieu.

Selon Martin Faucher, président du Conseil Québécois pour le Théâtre, Ottawa envoie des messages catastrophiques au milieu culturel depuis plusieurs mois. On a l'impression qu'ils veulent tout contrôler, à l'intérieur comme à l'extérieur.

À quand les prochaines coupures qui nous toucherons directement?

Promouvoir le théâtre...


La quasi défunte Académie Québécoise du théâtre (qui prenait en charge, jusqu'à tout récemment l'organisation du Gala des Masques...) avait comme mission fondamentale la promotion du théâtre: l’AQT a pour mandat de promouvoir le théâtre, de favoriser son développement et de mettre en valeur l'excellence de ses praticiens. Depuis quelques années, malheureusement, ce regroupement (au faîte de sa jeune gloire, l'AQT réunissait une dizaine d'associations et représentait ainsi pratiquement tous les praticiens) a du plomb dans l'aile et boite ridiculement (sur ce point, vous auriez dû voir la triste performance de Vincent Bilodeau, président actuel, lors des États Généraux d'octobre dernier...).

Et pourtant, les intentions, les objectifs de l'Académie étaient fort louables.

C'est ce genre, justement, d'intentions et d'objectifs qui manquent ici, dans la région... Toutes les compagnies, tous les artistes et artisans travaillent chacun pour soi. Encore aucun projet de concertation n'a encore pu voir le jour. Il y a, bien sûr, les tables de compétence du CRC qui malheureusement n'ont encore jamais débouché sur quelque chose de concret (il s'agit, en fait, plus d'un lieu d'échanges d'informations). Il y a, sporadiquement, des tentatives (qui avortent plus souvent qu'autrement!) d'union pour des projets spécifiques comme, par exemple, pour une promotion commune des théâtres d'été 2008. Un jour, j'imagine que ce sera le temps...

Même si les compagnies, les artistes et les artisans d'ici n'ont pas toutes les mêmes infrastructures, les mêmes moyens financiers, les mêmes missions... il serait peut-être temps - surtout si on se fie au fait que, malgré l'évolution des dix-quinze dernières années, très peu de gens connaissent l'existence de troupes et compagnies régionales - que le milieu s'unisse pour frapper un grand coup dans l'espace promotionnel saguenéen... Du moins, c'est mon opinion.