mardi 18 mars 2025

Un autre Ostermeier

Et un autre bouquin pour agrémenter ma bibliothèque. Il s'agit d'un ouvrage fait à partir de la thèse de doctorat de Delphine Edy sur l'oeuvre, la vision, la démarche de Thomas Ostermeier, l'un des grands metteurs en scène occidentaux actuels (qui dirige le Schaubuhne de Berlin). Un metteur en scène puissant. Complet. Brillant. 

Ce samedi, j'aurai le privilège de voir son Histoire de la violence d'après Édouard-Louis, au Diamant, à Québec. Hâte!


dimanche 16 mars 2025

Une solide introduction au jeu masqué

 


Transmettre, c'est renforcer les liens entre ce qui a été et aujourd'hui. Ce que l'on transmet n'appartient pas au passé, il vient d'un passé pour constituer un futur. Il fait dialoguer les temporalités.
Guy Freixe, p. 12

Cet exergue est tiré de l'introduction de l'ouvrage Le masque en jeu - Une école de l'acteur de Guy Freixe, paru en 2024 chez Deuxième époque (dans la collection Les voies de l'acteur). Je suis allé le cherché hier à la librairie et j'ai commencé à la lire.

C'est, depuis un petit bout, le meilleur bouquin sur la pratique théâtrale. Vraiment bien construit, à partir d'ateliers donnés par l'auteur au cours des décennies (parce que l'expérience se sent dans ces lignes!). Les exercices sont bien amenés, étayés par les objectifs et par les éléments qui peuvent être retenus. Et tout ça, brodé sur des considérations générales du masque (européen, oriental, antique), de ses différentes méthodes, de ses composantes. 

mardi 31 décembre 2024

Sur nos scènes (et dans le milieu), en 2024!


Outre les différentes productions qui ont parsemé l'année qui vient de s'écouler (qu'on peut apprécier dans le billet précédent), voici quelques autres éléments (de mon point de vue, il va sans dire!) qui ont animé notre milieu théâtral.
 
JANVIER

8 janvier - C'est mon entrée officielle au Théâtre Les Amis de Chiffon à titre de directeur général et artistique, prenant la succession de Marie-Pierre Fleury qui se redirige vers l'enseignement. (Voir ici.) 

Au national, deux grands noms annoncent leur départ: Lorraine Pintal (qui dirige le TNM depuis 32 ans) et Ginette Noiseux (à la barre de l'Espace Go depuis 40 ans).

FÉVRIER

1er février - Nombre d'organismes culturels (et donc théâtraux, pour ce billet) déposent leur demande de Soutien à la mission auprès du CALQ en se croisant les doigts pour que les réponses soient à la hauteur des attentes. (C'est la première opportunité depuis 2017, date du dernier exercice.)

MARS

23 mars - Le Théâtre Mic Mac annonce ses nominations au Gala des Arlequins, organisé par la FQTA: Prix du jury et Meilleur comédien pour Tu te souviendras de moi, Innovation théatrale pour Le parc DesIllusions). Le Théâtre des 4 planches reçoit une nomination pour Meilleure courte apparition pour Arlequin serviteur de deux maîtres. La Troupe du Vieux Couvent de St-Prime est nommé dans les catégories Prix du jury et Meilleure courte apparition pour Couples.

AVRIL 

4 avril- Ian Gailer (la firme Gailer & co. ayant été mandatée par le groupe de compétence en théâtre de Culture SLSJ et Ville Saguenay) présente, après plusieurs mois de travail l'étude Développement du milieu théâtral de Saguenay et des environs - Saguenay en scène: Dynamiser le milieu théâtral de la Ville.

MAI 

2 mai -  Le Théâtre La Rubrique (pour le FIAMS) est mis en nomination, au Gala des Dubuc 2024 (organisé par la Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord), dans la catégorie Tourisme et Événement de l'année.

29 mai - Fumer sur scène? C'est le retour d'une possibilité après quelques années d'interdiction! (Voir ici.)

JUIN 

En juin, la Salle Murdock reçoit un peu d'amour... et elle en avait grandement besoin! C'est comme ça qu'elle a reçu et une bonne couche de peinture noire et un nouveau plancher résilient.

13 juin - Ville de Saguenay désigne le foyer à l'étage du Centre culturel du Mont-Jacob du nom de Salon Michel-Dumont, en hommage au grand comédien disparu. (Voir ici.)

25 juin - Ville d'Alma annonce la réalisation d'une fresque en hommage au comédien Michel Côté, disparu (qui a participé, dans les années 60, au rayonnement  du TPA). (Voir ici.)

JUILLET

8 juillet - Les réponses du CALQ entrent dans les boîtes courriel des organismes qui ont déposé des demandes au programme Soutien à la mission. De façon générale, partout dans le milieu culturel (et théâtral), celles-ci sont accueillies froidement. Un gros mélange de déceptions, d'incompréhensions, de colères, de soulagements. (Très) Rares sont ceux et celles qui jubilent.

AOÛT

22 août - Le milieu théâtral professionnel est convié au BaP pour un 4@7 théâtral dans le but de discuter de mobilisation et de concertation. Une trentaine de participants de réunissent. Mais quelle suite? (Le 12 décembre, Culture SLSJ envoie un courriel général pour annoncer une grande réflexion sur la concertation et les groupes de compétences.)

27 août - Un projet de mutualisation autour du Centre des arts et de la Culture de Chicoutimi réunit les compagnies en résidence: Théâtre Les Amis de Chiffon, Tortue Noire, Théâtre 100 Masques, Théâtre du Mortier, Théâtre À Bout portant, Théâtre du Faux Coffre et Imprévu Improvisation.

OCTOBRE

11 octobre - L'Imprévu Improvisation lance la concentration artistique Improvisation théâtrale et arts vivants qui prendra son envol en 2025-2026, à l'École Lafontaine.

samedi 28 décembre 2024

Mnouchkine: «Il n'y a pas de recettes, mais des lois.»


Ariane Mnouchkine - une grande parmi les grands - qui explique ici, dans L'Art du présent (Babel-Essai, 2016), une partie de son travail lors de stages avec différents groupes, qu'ils soient artistes professionnels, amateurs, étudiants:

Ce que nous essayons d'enseigner? Qu'il n'y a pas de recettes, mais des lois. Écouter - tout vient de l'autre -, recevoir avant de faire quoi que ce soit, d'ailleurs ne jamais rien faire, ne jamais fabriquer.

Et quelques règles toutes simples. Par exemple: donner une âme complète à son personnage, qu'il puisse être à un moment Einstein, ou Desdémone, ou un gros bébé, ou la reine d'Angleterre, ne pas froisser irrémédiablement la page avant d'être entré sur le plateau, ne pas préjuger d'un personnage. Ne pas composer non plus, mais déplier chaque passion, chercher le petit pour trouver le grand: Dieu est dans les détails. Trouver l'état, le sentiment, comme disait Jouvet. Écouter les nouvelles venues de l'intérieur de soi, comme dit Eschyle. Écouter les nouvelles venues de l'intérieur de l'autre. Ne pas orner. Savoir qu'il n'y a pas de mouvement sans arrêt, aller d'une immobilité à une autre, comme les danseurs qui s'arrêtent, même en l'air, regardez-les! Il n'y a pas musique sans silence. Pas de force sans calme. Pas d'océan qui soit borné par un rivage. Écouter. Tout est vrai, tout se passe à l'instant même, jamais plus tard, jamais avant, jouer au présent, une seule chose à la fois. Oublier complètement l'état précédent pour pouvoir jouer le présenté Écouter. Savoir abandonner, s'abandonner à la versatilité des états. Écouter. Voir ce qui se passe en soi certes, mais aussi se voir dans l'Histoire, ne jamais laisser l'imagination se refermer. Le beau stage est celui où, tous, nous découvrons, nous entendons ce qui, depuis toujours, était là. Masqué par le tohu-bohu.

Et bien sûr, discipline, travail, économie, pas avarice. L'économie, c'est ne pas faire ce qui est inutile comme déplacement, comme geste, comme mots. L'avarice, c'est se contenter d'un vide sec, ne pas faire l'effort pour trouver à l'intérieur de soi ce vide fertile, plein de virtualités.

J'admire cette capacité à définir son propre travail, à savoir y réfléchir, s'y questionner, se positionner avec humilité... positionnement envers soi-même d'abord puis envers l'autre, envers la scène pour aller, collectivement, vers une quête artistique.

vendredi 27 décembre 2024

Teichoscopie!?


Comme quoi je suis - et le resterai sans doute - toujours en mode apprentissage!

Ce matin, en feuilletant le Dictionnaire du théâtre de Patrice Pavis (Dunod, 1996), je suis tombé sur ce terme... TEICHOSCOPIE... à la consonance complexe, ancienne, lointaine. Encore une théorie obscure difficilement applicable? Eh bien non. C'est un truc tout à fait usuel - presque quotidien pour qui lit beaucoup de pièces de répertoire - d'une parfaite simplicité! 

Qu'est-ce donc?

TEICHOSCOPIE (Du grec teichoskopia, vision à travers le mur.) - [...] Moyen dramaturgique pour faire décrire par un personnage ce qui se passe en coulisse dans l'instant même où l'observateur en fait le récit (hors scène). On évite ainsi de représenter des actions violentes ou inconvenantes, tout en donnant au spectateur l'illusion qu'elles se passent réellement et qu'il y assiste par personne interposée. Semblable au reportage radiophonique (d'une compétition sportive par exemple), la teichoscopie est une technique épique: elle renonce au support visuel, tout en focalisant sur l'énonciateur et en ménageant une tension peut-être encore plus vive que si l'événement était visible. Elle élargit le lieu scénique, met en rapport diverses scènes, ce qui renforce la véracité du lieu proprement visible à partir duquel s'effectue le reportage.

C'est un beau mot dont j'ignorais tout simplement l'existence. Et pourtant! C'est là un procédé archi-omniprésent... du théâtre antique au théâtre classique en passant par le théâtre shakespearien et tant et tant d'autres répertoires. Tous ces grands récits - particulièrement dans les tragédies et les drames - qui décrivent l'horreur (vengeances, morts sacrilèges, suicides, infanticides, etc.) sans jamais la montrer.

C'est pour ça que je suis un boulimique de la lecture théâtrale! Le creuset de connaissances à acquérir est si vaste...

jeudi 26 décembre 2024

Une approche meyerholdienne du jeu


Tout mon travail, comme metteur en scène, en répétition, est profondément marqué par l’approche meyerholdienne du théâtre. Il importe alors, pour l’interprète, de la saisir pour mieux aborder le texte, la pièce, la scène, le jeu. Et de l'assimiler rapidement pour évoluer efficacement dans ces paramètres qui peuvent dérouter.

Que serait alors une schématisation du jeu meyerholdien? Bien sûr, il y a, associé au grand metteur en scène, les principes de la biomécanique, mais celle-ci pourrait se poser en d’autres termes tel que l'illustre l'image ci-haut.

Que dit-il, ce schéma? Et bien c’est simple (en apparence!): le jeu part d’un stimulus qui excite le comédien en scène et qui agit comme un catalyseur, un activateur de réaction qui oblige l’interprète à se commettre complètement dans une action pour répondre à ce stimulus et à attendre – une attente dynamique, il va sans dire! – le prochain stimulus qui l’entraînera dans une autre réaction, etc.

Cette effet de causalité prend sa source dans un stimulus originel (un stimulus zéro) qui embraye cette mécanique et qui fait s’incorporer les chaînes de jeu les unes dans les autres: la réponse de l’un à un stimulus devient stimulus de l’autre, etc.

C’est approche dynamique implique donc un va-et-vient constant entre l'action et la conséquence (l’action-réaction). Ce qui me fait privilégier un type de jeu résolument séquentiel : une chose à la fois, dans un ordre et un rythme précis, qui s’imbriquera dans celui du partenaire et vice-versa.

Dans ce type de jeu, deux choses sont fondamentales: le comédien doit, d'une part, savoir parfaitement ce qu’il a à faire sans se fier sur personne, sans être à la traîne, sans ralentir l'action ni la rendre brouillonne. D’autre part (et simultanément, pour être plus exact), il doit être capable de coordonner ses faits et gestes dans l'ensemble, dans un rapport constant à l'autre, à l'objet, à l'espace. Une parfaite maîtrise gestuelle dans une écoute collaborative. Bref, il lui faut être autonome dans un tout exigeant.

Une dichotomie nécessaire tout comme le fait de posséder sur le bout des doigts mots et actions au point où, pendant l'interprétation, une mécanique interne – la mémoire du corps – portera le spectacle: le mot appelle le geste qui appelle le mot qui appelle le geste, qui appelle etc.

Ce jeu séquentiel, pour bien fonctionner, ne supporte aucune hésitation, aucun doute. Une fois qu’il est lancé, rien ne peut l’arrêter. C’est un jeu qui ne pardonne pas et qui comporte la faille de sa force : un réel risque de se figer dans une exécution vide.

mardi 24 décembre 2024

Menace ou canular?

Parmi les théâtres métropolitains du début du XXième siècle, le Théâtre Royal a, pour plusieurs, des relents de soufre et de vices (j'en ai déjà parlé ici). Au point où fréquenter cet établissement vous appose l'infâme étiquette d'immoralité. 

Mais dans l'ombre, on veille sur la vertu. 

Voici un tout petit entrefilet publié dans L'Avenir du Nord, le vendredi 3 janvier 1908:


Difficile de me positionner: est-ce une blague ou pas? Après de multiples séances d'exploration des archives, je serais porté à donner du crédit à cet avertissement publié, il est vrai, sous le couvert d'une ironie menaçante. Message sous-entendu: le Royal n'est pas votre place.

lundi 23 décembre 2024

De l'importance du radio-théâtre au Québec dans les années '40


Le radio-théâtre, c'est au Québec l'unique salle de spectacles qui, à côté des cinémas, ouvre ses portes 365 jours par année. Le même jour, et souvent le même soir, il tient lieu, tour à tour, de Comédie-Française, de Vieux-Colombier, d'Ambigu, de Grand-Guignol, etc. C'est Radio-Collège, plus que le livre, qui a répandu l'Hamlet de Gide et le Macbeth de Maeterlinck. Quelle troupe du Canada ou d'ailleurs se risquerait à présenter d'affilée Zaïre, Le légataire universel, Le jeu de l'amour et du hasard, Turcadet et Crispin, rival de son maître? [...]

Spectacle permanent, ce théâtre intéresse le paysan, l'ouvrier, le bourgeois, l'intellectuel, comme nous l'avons vu dans un autre chapitre. C'est avec le cinéma le véritable théâtre collectif pour la masse du public auquel il s'adresse: «Théâtre pour le grand nombre, accessible à tous par la nature de son répertoire et le bon marché de ses places.» Il s'est centralisé à Montréal, comme l'était le théâtre. Mais il s'est répandu grâce au pouvoir magique des ondes, à travers toute la province. rejoignant même certains centres où les troupes ne s'étaient jamais donné la peine de s'arrêter. Sans lui, combien d'habitants de certaines petites villes et des villages éloignés des grands centres, ne connaitraient pas autre chose que le théâtre des conteurs?

C'est là un extrait de la thèse de doctorat de Jacques Beauchamp-Forget, Radio et civilisation au Canada Français, soutenue en 1948 à l'Université de Paris... extrait lui-même extrait du dossier Le théâtre à la radio du 9ième numéro de l'Annuaire Théâtral, 1991. 

Un dossier passionnant sur ce pan de la pratique théâtrale québécoise que fut le radiothéâtre, qu'il soit sur le mode du radioroman ou de la dramatique par épisodes.

Voici, en terminant, un tableau explicite de son importance (que j'ai déjà publié ici, tiré de l'Annuaire théâtral, no. 5-6, 1988):





dimanche 22 décembre 2024

Sur nos scènes, en 2024!


Voici, en ordre d'apparition au calendrier, les différents rendez-vous théâtraux locaux, faits ici par des gens d'ici, qui ont parsemé l'année qui vient de s'écouler, sur l'ensemble de notre territoire régional. S'y retrouvent, pêle-mêle, les productions professionnelles, les productions en théâtre de loisir d'envergure (entendre ici par des organismes structurés), les productions académiques (collégiales et universitaires), les autres projets à caractère scéniques (laboratoires, lectures, etc.). J'ai placé à la fin de cette liste les différents projets qui sont sortis de la région également. À tenter d'être le plus exhaustif possible, il se peut que certains trucs ne se soient pas rendus à ma vigilance. Il sera possible des les ajouter en commentaire.

Dans cette liste, j'ai omis volontairement toute production théâtrale venue de l'extérieur en diffusion (parce qu'à tous nos efforts pour dynamiser ce milieu s'ajoutent ceux de nos collègues diffuseurs spécialisés et pluridisciplinaires).

Ce qu'on peut en retenir? Plus de soixante (60!) occurrences. Plusieurs centaines de représentations (j'en compte au moins 400!). De tous les styles, allant du répertoire à la recherche, en passant par la création et la marionnette. Nous possédons, au SLSJ, un écosystème théâtral imposant et fort actif qui réunit plusieurs (plusieurs!) dizaines de gens bien impliqués. Une force sans pareille malgré ses défis et ses obstacles sur laquelle il nous faut capitaliser.
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JANVIER 2024

Un gamin au jardin en reprise par La Tortue Noire 

FÉVRIER 2024

Laboratoire - Dispositif humain, par Josée Gagnon, collectif Baba Yaga

Boomerang Boréal en reprise par le Théâtre du Mortier 

Baluchon en reprise par le Théâtre Les Amis de Chiffon 

Ribambelles marionnettes - spécial hivernal en reprise par le Théâtre Les Amis de Chiffon 

Willy Wonka par la Troupe de comédie musicale du Cégep de Jonquière 
 
Pour la vie par le Théâtre À Bout Portant 

Laboratoire - Le potentiel créatif du mouvement authentique, par Marilyne Renaud, collectif Baba Yaga

MARS 2024

Comtesse par le Théâtre 100 Masques 

Les lectures de Diogène en reprise, par le Théâtre du Faux Coffre 

Surréaliste par le Théâtre La Rubrique 

A tous les toutous par la Troupe de théâtre Les Mal-Avenants (Cégep de Chicoutimi) 

AVRIL 2024

La bête fantastique, par Mylène Leboeuf-Gagné  

Ainsi passe la chair en reprise - par La Tortue Noire 

Le Faiseur par le Théâtre Mic Mac 

La farce de Maître Pathelin (ou Ce n'est pas une farce), par la Troupe du Cégep de St-Félicien 

Le terminus par La TETU (UQAC) 

Couples par la Troupe Orange Bleue (Cégep de Jonquière) 

Laboratoire - Archives sonores et gestes, par Eugénie Capel, collectif Baba Yaga 

Discussions bancales par le Théâtre Les-Uns-Formels 

Passion à la bleuetière par Martin Giguère/Marilou Guay Deschesnes

Laboratoire - Tournage d'un court-métrage expérimental par Alexandre Thériault, collectif Baba Yaga 

MAI 2024

Château miroir, par Keven Girard (en collaboration avec La Tortue Noire

Le gars de Québec par la Troupe de théâtre du Vieux Couvent de St-Prime

Les Loups-Garous de Thiercelieux par le Théâtre du Mortier 

JUIN 2024

Trajet théâtral comico-historico-surréaliste pour le 175e d'Hébertville

George Dandin par le Théâtre 100 Masques 

Défricheurs par le Théâtre du Mortier (et le Musée du Fjord) 
 
Sortie de secours en reprise, par le Théâtre À Bout Portant 

Pygmalion: Rameau dans la rue par l'Opéra du Royaume 
 
JUILLET 2024

La Fabuleuse histoire d'un Royaume par Diffusion Saguenay

Cavale, dynamite et pépites d'or par La Route des légendes 

Bonnie & Claud par la Troupe de théâtre Les Zanimés

Le cabaret Chasse & Pêche par La Route des légendes 

Les secrets d'un vieux moulin par la Route des légendes 

Trouille et vadrouille par La Route des légendes 

Ficelles et Marionnettes par Les Anipluches 

Grande Baie en reprise par le Théâtre du Mortier 

Histoires d'un soir! en reprise par le Théâtre des 4 planches

Monsieur Rançon par le Théyâtre du ben beau

AOÛT 2024

Arlequin - en reprise par le Théâtre des 4 Planches

Parc DésIllusion - en reprise par le Mic Mac

SEPTEMBRE 2024

George Dandin en reprise, par le Théâtre 100 Masques 

La Librairie en lecture par le Théâtre Mic-Mac 

Une histoire fantastique du Lac Pouce par le Théâtre du Faux Coffre

Sur appel, par le Théâtre À Bout Portant 

OCTOBRE 2024

A demain Moïra, par le Théâtre La Rubrique 

Petites Leçons par le Théâtre du Mortier et le Ballet Synergie 

Île à Dumais - en reprise, par Étienne Genest 

Laboratoire - Les stéréotypes, par Guylaine Rivard, collectif Baba Yaga II 

Combler le vide - par Marilyne Renaud/CEM 

La Pyramide des Bêtes obscures par le FIAMS 

NOVEMBRE 2024

Laboratoire - Explorer la frontière entre l'expédition d'aventure et la création par Pierre-Olivier Bouchard/Mia Guertin-Crête, collectif Baba Yaga II 

Un cadavre à l'entracte par le Théâtre des 4 Planches 

Les lectures de Diogène - en reprise, par le Théâtre du Faux Coffre 

Le Dauphin de Piédestal par le Théâtre du Faux Coffre 

La traversée du siècle (extraits) en lecture par le Théâtre Mic-Mac 

DÉCEMBRE 2024

Ésopette ou les fables rapiécées par le Théâtre Les Amis de Chiffon
`
Le retour de la petite chose aux allumettes par le Théâtre 100 Masques 

Grande Baie en reprise par le Théâtre du Mortier 

Deux femmes en or en lecture par le Théâtre Mic-Mac 

Ficelles et marionnettes Hivernal par Les Anipluches
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Tout au long de cette année, l'équipe de Dramaturgie sonore (UQAC) a tenu de nombreux laboratoires avec son projet de Co-Paysages, a participé à quelques colloques.

Tout au long de cette année aussi, l'équipe de L'Imprévu Improvisation a donné de nombreuses soirées improvisées un peu partout sur le territoire.
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Et il y a, enfin, les sorties extrarégionales de nos différents projets:

Un gamin au jardin par La Tortue noire à plein d'endroits 

Les mains anonymes de Dario Larouche en lecture-spectacle, Centre Weils, Bruxelles  

Ainsi passe la chair par La Tortue Noire à plein d'endroits

Mashinikan (Le Livre) par le Théâtre La Rubrique/Production Menuentakuan, Les Écuries

L'Autre dans la Cité par La Tortue Noire à plein d'endroits (dont Cuba, Roumanie, Côte-d'Ivoire)

Sortie de secours par Le Théâtre À Bout Portant (Gatineau)

Faire (co)quai par la Dramaturgie sonore (Québec)

Arlequin par le Théâtre des 4 planches (Mont-Laurier)

Aisselles et Bretelles par Guylaine Rivard/CRI (Mont-Laurier)
 
Parc DésIllusions par le Théâtre Mic Mac (Mont-Laurier)

Avec les chèvres - théâtre jeunesse déambulatoire par la Dramaturgie sonore (Saint-Siméon)

Le Grand Oeuvre par la Tortue Noire (Côte-d'Ivoire)

samedi 21 décembre 2024

Un bilan personnel

2024 aurait pu me voir allégrement avec de la broue plein le toupet. Mais heureusement - l'âge aidant! - celui-ci m'est presque devenu inexistant.

J'ai commencé l'année 2024 sur un nouveau chapitre professionnel: après presque huit ans au Côté-Cour et cinq au Festival des musiques de création, le moment était venu de me recentrer sur ma pratique théâtrale. 

C'est comme ça que je me suis retrouvé à la direction du Théâtre Les Amis de Chiffon et que je suis aujourd'hui au terme d'un premier tour de calendrier. Ce fut une année bien chargée avec la prise de repères au sein de l'organisme; le rassemblement et l'absorption des données et des informations; l'analyse du portrait organisationnel; la définition de ma vision (terme un peu pompeux pour décrire ce processus d'enracinement); la mise en place d'un projet de programmation pluriannuelle; la rédaction de la demande de Soutien à la programmation du CALQ (pour 2024-2028) et d'autres de paliers divers; du ménage et encore du ménage (au sens propre - du bureau aux entrepôts en passant par l'atelier - et au niveau de la gouvernance - avec réactualisation de politiques, révision des règlements généraux, adoption d'un plan d'action stratégique, etc.). 

Bref, une année de (ré)organisation.

En janvier et février, au moment même où le tourbillon de la nouveauté m'étourdissait, la médiation allait bon train dans les écoles en vue de la tenue de deux spectacles - en représentations scolaires - au Côté-Cour: Baluchon et Ribambelle marionnettes... mais bien que tout nouveau directeur du TAC, j'ai manqué ces représentations pour assister, en Belgique, aux lectures publiques de mon texte Les mains anonymes.

En mars, tout plein de fébrilité et de hâte, de craintes et de doutes, j'ai remisé un temps - jamais très longtemps - un sournois sentiment d'imposteur qui se développait pour me lancer, avec toute un équipe de collaborateurs, dans un premier spectacle marionnettique destiné aux enfants. Échelonné sur neuf mois, nous avons enchaîné rencontres et séances de travail (collectives et personnelles), laboratoires de validation, blocs de répétitions et d'exploration des manipulations, réécritures, nouvelles consignes, développement d'une esthétique, promotion (eh oui, parce qu'il fallait dès avril, vendre ce projet aux Centres de services scolaires), finalisation des différents volets pour aboutir à cette Ésopette ou les fables rapiécées qui a reçu, récemment, près de 1600 spectateurs.

De quoi occuper son homme! 

Mais en parallèle, le Théâtre 100 Masques m'a aussi gardé bien en forme! 

2024 a été - bien qu'occupée - une année somme toute normale avec cette compagnie à la mécanique bien huilée où j'occupe la direction depuis 2007. Avec mes différentes équipes, nous avons aligné trois productions (Comtesse en mars, George Dandin en juillet et avec une reprise en septembre pour le Cégep de Jonquière, La petite chose aux allumettes en décembre), quatre séries de formations (les ateliers scolaires, les ateliers Tous en scène en collaboration avec le CIUSS et Ste-Justine, les camps de théâtre thématiques et les ateliers réguliers) et deux éditions de L'Heure du théâtre en collaboration avec les Bibliothèques de Saguenay (une sur les mythes associés à Molière et une sur la préhistoire du théâtre au Québec). 
 
2024 se résume finalement en bien peu de mots qui font néanmoins un projet de vie intense: du théâtre, du théâtre et du théâtre!



dimanche 1 septembre 2024

Quand le Progrès du Saguenay veille sur la morale...

En me promenant dans les archives journalistiques de BAnQ, je suis tombé sur ce petit article du Progrès du Saguenay du 28 juillet 1927:


Un tout petit article - écrit dans la même lignée que nombre d'autres articles qui vilipendent sur différents tons l'immoralité du théâtre - qui titille quand même la curiosité. Quelle est cette Troupe française qui a déjoué la morale? Quelle pièce a causé cette commotion? Serait-ce celle-là dont il est question dans la même édition?


Il y aurait donc là un bon contraste entre Chicoutimi et Roberval... Serait-ce celle-là - la même? - qui était annoncée quelques jours auparavant, le 19 juillet 1927?


Eh bien oui. C'est bien cette troupe. Et le problème tient justement au répertoire... comme l'explique cet article, le 21 juillet 1927 (que j'ai déjà publié ici):


Le lendemain (22 juillet 1927), un petit compte-rendu illustre bien comment de troupe attendue elle devenue troupe indésirable:


Et le 27 juillet 1927:


samedi 31 août 2024

«Artourne che-vous!»


Quel accueil faire à Réjane, grande actrice française de la fin du XIXe et du début du XXe siècle (contemporaine de Sarah Bernhardt), quand elle débarque en ce Québec du temps? 

Voici le message passé dans le très conservateur journal La Croix, de ce 14 janvier 1905:


Pour d'autres informations sur cette visite, il est possible de faire de petits détours sur ce blogue, ici et ici